![Héritage des JO 2024: les infrastructures sportives de Seine-Saint-Denis [6/10]](/_ipx/_/https://images.zeno.fm/dvMLL_Ef4-yoE8j6KNgeEw4gVirueyO5hGPePCa8VsI/rs:fill:512:512/g:ce:0:0/aHR0cHM6Ly9zLnJmaS5mci9tZWRpYS9kaXNwbGF5Lzc5NjRlNDVjLWM4NjItMTFlYi1hNDljLTAwNTA1NmE5OGRiOS93OjE0MDAvcDoxeDEvaXR1bmVzXzE0MDB4MTQwMF9SZXBvcnRhZ2VGcmFuY2UuanBn.webp)
Héritage des JO 2024: les infrastructures sportives de Seine-Saint-Denis [6/10]
Reportage France
Il y a un an, Paris vibrait au rythme des Jeux olympiques et paralympiques. Depuis, la flamme s’est éteinte, mais que reste-t-il de cet été hors norme ? Avec une série de reportages, RFI revient pendant deux semaines sur les promesses, les transformations et les traces laissées par les Jeux dans la ville et dans les vies. Le département de la Seine-Saint-Denis commence à profiter des infrastructures construites durant cet événement. L'objectif en effet était de laisser un héritage aux habitants de ce département sous-doté en matière d'équipements sportifs. Des infrastructures emblématiques notamment avec le Centre aquatique olympique à Saint-Denis, qui a accueilli certaines épreuves, et le pôle de référence inclusif et sportif métropolitain (Prisme) à Bobigny, un lieu dédié principalement aux sportifs en situation de handicap.
Après le dévoilement des anneaux, le Centre aquatique olympique-Métropole du Grand Paris, version héritage des Jeux, vient d'ouvrir ses portes au grand public. Viviane Gaessler, professeur de natation, encadre les élèves du collège Federico Garcia Lorca de Saint-Denis. « Ce sont des sixièmes, donc une tranche d'âge de 12 à 13 ans. On est dans l'apprentissage », décrit-elle.
D'après la dernière enquête « Savoir nager », un enfant sur deux en Seine-Saint-Denis ne sait pas nager quand il arrive en sixième. « On s'était donné comme objectif d'apprendre à nager à la jeunesse de la Seine-Saint-Denis, un territoire dans lequel le taux d'apprentissage de la natation était nettement inférieur à la moyenne nationale. Avec ce centre aquatique et les autres bassins, on contribue à aller de l'avant pour apprendre à nager. On aura peut-être des petits champions dans les années à venir qui auront commencé ici, à la piscine, à Saint-Denis, dans le centre aquatique », se félicite Marie Barsacq, la ministre des Sports.
« On a un dojo, une salle d'armes, une salle de danse, une salle de musculation et tout un espace de balnéothérapie. On a quand même 13 000 m2 de terrain de jeu à Bobigny. », énumère une jeune femme, qui visite le pôle de référence inclusif et sportif métropolitain, Prisme.
« Aujourd'hui, on en récolte les fruits »À Bobigny, le Prisme, cet imposant bâtiment dans son enveloppe de dentelle blanche, ne passe pas inaperçu. Quatre mois après son ouverture, il accueille la Coupe du monde des clubs de foot fauteuil. « Ce lieu a été vraiment bien pensé pour les personnes en situation de handicap », se réjouit Erwan Conq, touché par la myopathie de Duchenne, capitaine de l'équipe de foot fauteuil de Châtenay-Malabry, qui découvre le lieu.
« Ce site fait suite aux Jeux paralympiques, c'est quelque chose d'important. Je pense que cela va laisser une empreinte par rapport à ce qui a eu lieu il y a un an. Aujourd'hui, on en récolte les fruits. Nous qui sommes une discipline peu connue en tout cas, on se sert de ce lieu pour mettre en avant notre sport », estime-t-il.
Luc, onze ans, fait ses débuts dans cette discipline. Il est heureux d'assister pour la toute première fois à cette compétition sportive avec sa mère. « On est au Prisme tous les samedis après-midi. On accueille déjà des jeunes en situation de handicap et on commence des initiations au foot fauteuil. J'ai les larmes qui me montent aux yeux de pouvoir assister à ce type de spectacle. Parce que pour moi, c'est vraiment un spectacle », confie-t-elle, émue.
Le Prisme et le Centre aquatique olympique donnent une nouvelle image et redynamisent le département de la Seine-Saint-Denis, l'un des plus défavorisés de France métropolitaine.
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