Reportage France
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Du lundi au vendredi, un reportage pour mieux connaître la société française et comprendre ses débats.

À Paris, les touristes redécouvrent Notre-Dame autrement en attendant sa réouverture le 8 décembre
17 October 2024
À Paris, les touristes redécouvrent Notre-Dame autrement en attendant sa réouverture le 8 décembre

Depuis l’incendie qui a ravagé la cathédrale le 15 avril 2019, Notre-Dame de Paris n’est plus accessible au public. Mais plus pour longtemps, puisqu’elle rouvrira ses portes dans un mois et demi, le 8 décembre 2024. Juste après l’incendie, les autorités avaient fait le pari de restaurer la cathédrale en cinq ans. Et pour réussir cet exploit, plusieurs corps de métiers spécialisés dans un artisanat millénaire se sont surpassés pour redonner à Notre-Dame sa splendeur d’avant l’incendie. Des travaux qui ont un peu perturbé la vie du quartier, mais qui ont fait découvrir — ou redécouvrir — la cathédrale sous un nouveau jour. 

C’est devenu un rituel. Depuis plusieurs mois, Chantal vient s’installer chaque après-midi sur les gradins installés sur le parvis pour contempler la façade de la cathédrale. Riveraine de Notre-Dame de Paris, elle a vu son quartier se transformer pendant les travaux. « Tous les commerces aux alentours ont fermé parce que là, il y a des palissades et derrière Notre-Dame, il y a encore des palissades. Il y avait plein de restaurants là, regrette-t-elle, des restaurants, c’est sympathique. Et tous ces restaurants sont fermés parce que manger devant une palissade, ce n’est pas très agréable. »

Si les commerces du quartier ont perdu de la clientèle, l’affluence des touristes n’a pas baissé pour autant. « Nous sommes normalement guides à l’intérieur de la cathédrale et, depuis le 15 avril 2019, nous sommes guides sur le parvis, relate Christine, membre d’une association composée de bénévoles qui font visiter l’intérieur de la cathédrale. C’est-à-dire que maintenant, on ne travaille plus avec des groupes qui réservent à l’avance. Avant, on était dans la cathédrale et on faisait une annonce pour que les gens dans la cathédrale puissent nous joindre s’ils voulaient avoir des explications sur le monument. »

 

 

Visiter Notre-Dame de Paris différemment

Riverain de Notre-Dame, Richard estime que le drame de l’incendie a permis au public de redécouvrir autrement le monument. « Le quartier a été très visité par des touristes, qui sont venus voir notamment les expositions de photos qui racontent un peu l’histoire de Notre-Dame depuis l’incendie », remarque-t-il.

Et, selon lui, Notre-Dame et son parvis ont été réinvestis de manière différente : « Et puis il y a eu sur le parvis des célébrations, des temps de prière pour que les gens puissent se réunir, même pendant les Jeux olympiques. Alors ça veut dire qu’il y a de la vie. Et je pense que les gens se sont petit à petit habitués à une autre façon de fréquenter Notre-Dame. De loin, mais d’une façon fidèle, sur le parvis. »

Sur le parvis, une exposition de photos montre les corps de métier participant aux travaux. « C’est très intéressant, vraiment. Et c’est très bien expliqué, ce n’est pas trop compliqué et il y a assez d’informations, s’enthousiasme une touriste suédoise. Je sais qu’il y a beaucoup de métiers différents nécessaires à la reconstruction. » Les visiteurs français se réjouissent, eux aussi : « C’est magique, tout simplement, cette capacité de faire travailler ensemble des métiers. Je ne sais pas combien il y en a, une centaine, et les faire travailler comme ça, aussi bien, c’est extraordinaire. »

Avant l’incendie, Notre-Dame de Paris accueillait 12 millions de visiteurs par an. Elle devrait en accueillir 15 millions à partir de sa réouverture au public le 8 décembre 2024.

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En France, les braderies des Jeux olympiques font un carton
16 October 2024
En France, les braderies des Jeux olympiques font un carton

C’était l’une des fiertés de Paris 2024 : organiser des Jeux plus durables. Une ambition qui s’est traduite par l’utilisation d’installations déjà existantes, la réduction des émissions de carbone et diverses initiatives comme la vente d’une partie des équipements et objets créés pour les Jeux. Ces derniers ont été proposés à prix cassés dans de grandes braderies, l’occasion, pour les fans, de repartir avec un souvenir unique.

La file d’attente est interminable sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. 2 500 personnes patientent avant l’ouverture de l’une des dernières braderies des Jeux olympiques. Cécile, doudoune en fourrure bleue sur le dos, est bien calée dans sa chaise de camping. C’est la première de la file d’attente et, pour réussir cet exploit, elle a passé la nuit à attendre l’ouverture. Derrière elle, ils sont nombreux à avoir dormi dehors et partagé des thermos de café et des gâteaux.

« On a beaucoup parlé cette nuit, se réjouit Cécile, on a passé de très bons moments, comme se remémorer les Jeux et tout ça. C’est vraiment sympa. Même si on a froid, il y a un côté où on est vraiment euphoriques de ça. »

Faire vivre la flamme jusqu’au bout

Faire vivre la flamme jusqu’au bout, voilà ce que viennent chercher ces passionnés des Jeux. « C’était génial, les Jeux olympiques, les Paralympiques, c’était vraiment extraordinaire, se remémore Cécile, il y avait une ambiance de fou avec tout le monde, à l’international, avec tous les Français, c’était vraiment incroyable. Les athlètes étaient extraordinaires, c’est un souvenir d’une vie. Vraiment, ça nous a tous marqués. » 

À 11 heures, la braderie ouvre enfin ses portes. Tee-shirts, vestes, serviettes aux couleurs des Jeux olympiques, tous ces objets auront bientôt un nouveau propriétaire. Pour les clients, les achats sont limités à dix articles. Les prix varient — le pins est à 1 euro, la veste des bénévoles à 45 euros, par exemple — et sont fixes. Certains essayent quand même de marchander.

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Des acheteurs multirécidivistes

Certains produits sont particulièrement demandés, comme les tee-shirts, sacs ou chaussures. Et parmi les acheteurs, il y en a qui multiplient les braderies des JO, comme Alain, qui en est à sa quatrième : « J’ai pris des K-way, j’ai pris des tee-shirts, j’ai pris une montre et aussi des gobelets. J’en ai eu pour 217 euros. »

Si quasiment tous les acheteurs ressortent le sourire aux lèvres, d’autres n’ont pas trouvé les produits qu’ils recherchaient. Et à l’extérieur, collés aux barrières, quelques curieux regardent le spectacle. « On est arrivé à 10 heures, la fleur au fusil, ironise ce fan des JO, en se disant que ça passerait et on a appris que des gens étaient là depuis 16 heures la veille. Du coup, on a très vite lâché l’affaire et on profite juste du spectacle, on encourage les gens, c’est incroyable ! La beauté des Jeux dans toute sa splendeur ! »

Treize braderies ont déjà eu lieu dans toute la France et plus de 250 000 équipements ont déjà commencé leur seconde vie.

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Au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, le désarroi des étrangers enfermés
15 October 2024
Au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, le désarroi des étrangers enfermés

En France, les personnes étrangères auxquelles l'autorité ne reconnaît pas le droit de séjourner sur le territoire peuvent être enfermées dans des CRA, des Centres de rétention administrative, pour une période maximale de 90 jours, avant un renvoi éventuel vers leur pays d'origine ou vers un pays tiers. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, souhaite allonger cette période à 210 jours. Une mesure qui fait controverse. Reportage dans un CRA de la région parisienne. 

Toutes les 10 à 15 minutes, un avion décolle en rasant la cour déserte du centre de rétention du Mesnil-Amelot. Les pistes de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle sont à deux pas. Dans la grande majorité des cas, les expulsions du territoire ne sont pas effectives et les associations, nombreuses à dénoncer ces détentions, estiment en outre qu'allonger la période de rétention n'y changerait rien. 

Au sein du CRA, des personnes en situation de rétention, des retenus, traînent devant les portes ouvertes de leurs cellules. « On galère, il n'y a pas de télé. Toute la journée, on se regarde entre nous. On joue aux cartes de temps en temps… Il y a du bruit pour rien la journée », déplore un petit groupe. 

Le manque d'activité et l'angoisse de l'expulsion peuvent exacerber les tensions entre les détenus. 

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La députée LFI Gabrielle Cathala effectue une visite surprise du CRA. « Les sanitaires sentent très fort l'urine et il y en a qui sont très sales, déplore-t-elle. En plus, il pleut donc la plupart des locaux sont trempés au sol. »

La députée noue le dialogue avec des retenus. Ils expriment leur mal-être. Et le désarroi dans lequel les plonge le fait de ne pas savoir quand ils pourront sortir du centre de rétention. « Quand on te dit qu'on va te renvoyer dans ton pays, ça ne va pas être facile pour toi », témoigne un jeune Guinéen, en France depuis six ans. 

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Des allers et retours en CRA

En 2023, seul un tiers des retenus du Mesnil-Amelot ont finalement été renvoyés dans leur pays. Comme les deux autres tiers, Mohamad, originaire du Soudan, risque de passer plusieurs semaines enfermés au CRA, puis être remis à la rue. Le jeune homme, sans papiers, ne peut être expulsé vers son pays puisqu'il est en guerre.

« J'ai été contrôlé par hasard dans la rue. J'ai été jugé et amené ici. Ils m'ont dit que je devais rester 26 jours, mais après, je ne sais pas s'ils vont prolonger ma rétention ou s'ils vont me laisser sortir », confie Mohamad.

À côté de lui, un quinquagénaire, la jambe dans une attelle, alerte l'élue sur sa situation. Depuis quelques années, la vie de cet Ivoirien est une alternance de séjours en rétention et de périodes d'assignation à résidence. En janvier, février et jusqu'à avril, il était déjà retenu. « Je suis sorti le 24 avril. Dès le 25 avril, je devais tous les jours signer au commissariat à 10 h. J'ai signé jusqu'au 5 septembre. Et ils m'ont mis ici. Le préfet a dit que c'est parce qu'il n'avait pas confiance. » L'homme n'est pas expulsé, selon lui, car il n'a pas de documents. D'où ce va-et-vient au CRA.

Au bout de 4 heures, la députée met un terme à sa visite avec le sentiment de quitter une machine à enfermer. Une machine enrayée.

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Ce reportage a été réalisé en suivant la députée LFI, Gabrielle Cathala, lors d'une visite surprise au CRA du Mesnil-Amelot, accompagner un élu étant le seul moyen pour un journaliste d'avoir accès à ce lieu.

Au procès des viols de Mazan, le public soutient Gisèle Pelicot et dénonce la culture du viol
09 October 2024
Au procès des viols de Mazan, le public soutient Gisèle Pelicot et dénonce la culture du viol

Le procès des « viols de Mazan », un procès monumental et emblématique de la culture du viol, ouvert le 2 septembre 2024 devant la Cour criminelle de Vaucluse, à Avignon, doit durer jusqu’à la mi-décembre. Des dizaines d'hommes sont jugés pour avoir violé Gisèle Pelicot, droguée et violée par son ex-mari pendant une dizaine d’années, lui aussi sur le banc des accusés. À la demande de la victime, le procès est public, « pour que la honte change de camp ». Au bout de six semaines de procès, la salle ne désemplit pas. Qui sont ces citoyens, surtout des citoyennes, qui viennent assister aux audiences ?

De notre correspondante à Avignon,

Il est 9h au tribunal d’Avignon, le public s’apprête à entrer en salle de retransmission pour assister aux audiences. Il y a seulement une soixantaine de places et ce sont parfois plus de cent personnes qui attendent. Alors pour être sûres d’entrer, certaines arrivent très tôt, comme Bernadette. Elle habite à Saran, à 25 km d’Avignon, elle est retraitée et se trouve dès 7h devant le tribunal. Une fois installée, elle ne sort pas pour déjeuner entre midi et 2 heures afin de pouvoir assister à la séance de l’après-midi.

Sur les six semaines de procès, Bernadette n’en a raté qu’une. Pourtant, elle n’est pas vraiment une habituée des tribunaux. « Le monde de la justice m’est inconnu, confie-t-elle, donc je me suis dit que ça allait me permettre de rentrer un petit peu dans ce monde. Et l’affaire a un retentissement mondial. Donc tout ça est très intéressant. »

Si certains sont attirés par le côté sensationnel du procès, Bernadette veut avant tout mieux comprendre les enjeux autour du viol. « J’ai été stupéfaite par l’orientation dès le premier jour des avocats de la défense, déplore-t-elle, il y avait, comment dire... une suspicion de la victime. Et ça, c’est incroyable ! »

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« En fait, toutes les femmes savent ce que sont les violences sexuelles, les agressions sexuelles, les viols »

Contrairement à des dizaines de personnes tous les soirs, Bernadette n’applaudit pas Gisèle Pelicot pour ne pas empiéter sur le travail de la justice. Anne, elle, a traversé le pays pour le faire et malgré son regard fuyant et ses bras croisés, elle est assez déterminée. Elle est venue spécialement d’Île-de-France pendant trois jours pour encourager la victime, mais pas seulement. « Je voulais aussi donner de l’importance à ce procès parce qu’on espère toutes que ça va faire évoluer la législation en ce qui concerne la définition du consentement et du viol. Beaucoup d’hommes sont dans le déni ou dans la minimisation de ce qu’ils ont fait et ce serait bien qu’ils prennent conscience de leurs actes. »

À l’extérieur des murs du tribunal, le collectif Les Amazones d’Avignon scande : « Violeurs, on vous voit, victimes, on vous croit ». « Pour nous, c’est important de mener des actions pour ces femmes, pour toutes les femmes victimes de violences sexuelles », explique Pascalemilitante au sein du collectif. Pour elle, sa présence quasi quotidienne est indispensable, car ce procès ne concerne pas seulement Gisèle Pelicot. « L’impression que j’ai pour moi, mais aussi pour toutes les femmes qui font la queue, c’est qu’en fait, toutes les femmes savent ce que sont les violences sexuelles, les agressions sexuelles, les viols », constate-t-elle.

Et ce procès est un moyen de visibiliser ces violences. Demain, 7 h, Pascale sera donc de retour dans la queue et applaudira Gisèle Pelicot à son arrivée.

 

À écouter, dans notre podcast original «Bas les pattes!»8/10 Stéréotypes de genre et culture du viol dans les médias – Saison 2

Combattre le cancer du sein avec humour, le pari de l'association Jeune&Rose
08 October 2024
Combattre le cancer du sein avec humour, le pari de l'association Jeune&Rose

La campagne Octobre rose permet de sensibiliser au cancer du sein et de faire connaître les initiatives en faveur de la prévention et du dépistage. Cette année, pour la 31ᵉ édition d'Octobre rose, coup de projecteur sur l'association bordelaise Jeune & Rose, dont la devise est qu'il est possible de combattre la maladie avec une dose d'humour.

De notre envoyée spéciale à Bordeaux,

L’association Jeune & Rose traite du cancer du sein sans tabou et avec humour, elle s’adresse aux jeunes femmes et c’est ainsi qu’elle a créé les ateliers Pouet-Pouet, pour sensibiliser à l’autopalpation mammaire et apprendre aux plus jeunes à s’observer

De jeunes participantes à un atelier s’essaient à la palpation sur les conseils d'animatrices. Sur une table recouverte d’une nappe rose, elles palpent « avec les trois doigts » des bustes en silicone grandeur nature dont les seins comportent des anomalies. Une participante sent une boule dure sous ses doigts, au niveau du mamelon. « Quand les boules sont dures comme un caillou, c’est une tumeur, explique une des animatrices. Ce n’est pas mobile, ça ne bouge pas. Contrairement au kyste : vu que c’est du liquide, ça va bouger, ça va être mobile. »

Écoulement anormal du mamelon, grosseur, veines apparentes, autant de signes pour détecter une éventuelle tumeur que Jennifer, une des participantes, ne soupçonnait pas. « J’ai appris pas mal de choses, notamment au niveau de la peau, observe-t-elle. On voit que quand la femme a peut-être un début [de cancer], la peau peut être modifiée, elle peut ressembler à une peau d’orange, il peut y avoir une sorte d’inflammation. Et ça, je ne le savais pas. » Jennifer n’a pas l’habitude de se palper les seins. Pourtant, il faut le faire tous les mois, une semaine après les règles, a-t-elle appris lors de l’atelier. Et elle se le promet : « À partir du mois prochain, je le ferai. »

10 % des cancers du sein sont diagnostiqués chez des femmes de moins de 40 ans

Chaque année en France, 10 % des cancers du sein sont diagnostiqués chez des femmes de moins de 40 ans. « On a tendance à se dire cancer, c’est plus quand on est plus âgé. Quand on est jeune, on est plus insouciant », confie Maelys. Elle qui a participé à l’atelier Pouet-Pouet pensait que seules les femmes âgées pouvaient être atteintes de ce type de cancer.

Visage doux et regard bleu, Mélanie Courtier est la cofondatrice de l’association Jeune & Rose. Elle a aujourd’hui 40 ans, mais elle a été touchée par la maladie à l’âge de 31 ans, alors qu’elle attendait son deuxième enfant. Lorsqu’on est une jeune femme, les conséquences du cancer du sein sont singulières, explique-t-elle :  « Toutes les femmes qui ont un cancer du sein ont le même problème, mais pas les mêmes problématiques au quotidien. On a des jeunes femmes de notre association qui sont étudiantes et qui découvrent qu’elles ont un cancer du sein pendant leurs études, donc ça compromet leurs études, ça compromet le début de leur vie professionnelle. Il y a celles qui sont déjà maman et qui doivent en parler à des enfants en bas âge ou gérer un bébé qui ne fait pas ses nuits, aller en chimio le lendemain, ce genre de choses, énumère-t-elle. Et il y a celles qui n’ont pas encore d’enfant et qui voient leur désir de grossesse, leurs projets parentaux, soit mis entre parenthèses, soit carrément, malheureusement, parfois, balayés par l’arrivée du cancer dans leur vie. »

Ce qui est frappant chez les jeunes femmes de l’association Jeune & Rose, c’est leur combativité, leur énergie et leur humour. Elles souhaitent que leur expérience du cancer du sein servent aux autres dans un esprit de sororité.

Jeune & Rose a mis en place le réseau d’entraide nommé « Les Tétonnantes », qui réunit anciennes et nouvelles patientes à travers l’organisation de rencontres. Ces rencontres ont lieu physiquement, mais aussi en visioconférences. Elles sont organisées par des ambassadrices en région. L'association a aussi créé un podcast, Les Pipelettes, qui permet de parler « sans tabou des problématiques » auxquelles les personnes qui ont un cancer du sein font face. 

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