Le procès de Rodrigue Petitot, ainsi que de trois autres membres et sympathisants du Rpprac (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), s’ouvre ce mardi 21 janvier à Fort-de-France. Condamné à dix mois de prison ferme aménageable pour intimidation d’élus, le leader du Rpprac est actuellement en détention provisoire dans l'attente de son procès pour violation de domicile après s’être introduit chez le préfet de l’île le 11 novembre.
De notre correspondante en Martinique, Peggy Saint-Ville
Alors que cette audience des deux prochains jours suscite une grande attente en Martinique, les solutions politiques mises en place pour lutter contre la vie chère restent discutées. En réponse à la hausse significative des prix des produits de consommation courante, un dispositif a été instauré depuis le 1ᵉʳ janvier par la grande distribution, l'État et la collectivité territoriale de Martinique. Toutefois, cela ne semble pas encore satisfaire pleinement la population, qui se fait plus rare dans les rayons des grandes surfaces.
Du côté du Rpprac, les manifestations se font aussi plus discrètes à la suite des condamnations de plusieurs sympathisants ayant exprimé ouvertement récemment leur colère contre la justice et ses représentants. Quatre mois après le lancement du mouvement contre la vie chère, se pose la question de la place de la mobilisation dans un contexte de crise économique et des perspectives d’avenir du Rpprac.
À écouterMobilisation contre la vie chère en Martinique: «Le soutien populaire déterminera la durée du mouvement»