À Paris, la vasque olympique prépare son grand retour
19 June 2025

À Paris, la vasque olympique prépare son grand retour

Reportage France

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La vasque olympique, qui a illuminé les Jeux l'année dernière, est de retour à Paris, dans le célèbre jardin des Tuileries, en plein cœur de la capitale. Si la météo le permet, elle s’allumera ce samedi 21 juin et tous les soirs jusqu’au 14 septembre prochain. Une opération qui se répétera tous les ans jusqu’aux JO de Los Angeles en 2028.

Fin de journée dans le jardin des Tuileries où chacun profite des plus belles couleurs du soleil. La vasque et le ballon gonflé à l’hélium sont installés depuis quelques jours déjà. Louise immortalise la scène avec son téléphone. « On en garde tous un très bon souvenir ! C’est un monument à part entière que l’on vient visiter à Paris désormais, donc je suis très contente de son retour ! », s’exclame la jeune femme.

Un retour loin d’être une évidence sur le papier. La tradition veut, en effet, que le feu olympique soit éteint jusqu’au début des jeux suivants. « Il fallait que l’on pose deux questions au Comité international olympique (CIO), explique Mathieu Lehanneur, le concepteur de la vasque. Peut-on garder la flamme ? Si on la garde, doit-on changer sa couleur ? Le CIO a répondu favorablement pour la garder telle qu’elle était », savoure-t-il.

Une flamme identique, une vasque de même dimension, un ballon neuf mais similaire à celui de l’an dernier... la seule différence notable, c’est la structure globale, beaucoup plus résistante. « C’est la même carrosserie avec un nouveau moteur, explique encore Mathieu Lehanneur. On passe d’une exposition de trois semaines l’année dernière pendant les Jeux olympiques et paralympiques, à neuf mois cumulés sur les trois prochaines années. Donc il fallait totalement fiabiliser le système. »

Une vasque allumée pour la première fois depuis un an

Le système, nous le découvrons justement. Jérôme Giacomoni, cofondateur de la société Aerophile qui a conçu le ballon, nous conduit au cœur de la machine, sous la vasque olympique, dans un dédale d'armatures. « Ici, vous avez le treuil, pointe-t-il. Ce treuil permet de freiner le ballon lorsqu’il monte et de le tirer lorsqu’il descend. Là, vous avez le moteur électrique qui agit à la façon d’une pompe, qui lui-même actionne des valves, qui elles-mêmes mettent de l’huile sous pression et font tourner le treuil. On est dans une petite usine ! »

Ce soir-là, la météo est idéale pour mener les tests de levage. « Il faut s’assurer que l’éclairage est à sa puissance maximale et que le treuil se déroule correctement jusqu’à la hauteur maximale de 60 mètres », souligne Jérôme Giacomoni. « C’est bon, on peut allumer », confirme l’un des ouvriers du chantier au talkie-walkie.

Il est 1h du matin, Paris dort lorsque la vasque se réveille pour la première fois depuis un an et s’élève sous les yeux de son créateur, Mathieu Lehanneur : « C’est très émouvant parce que ça fait presque un an qu’on ne l’a pas vu vivre ! Et ce cadre avec le jardin des Tuileries… Ça me fait et ça me fera toujours quelque chose… » Cette année, pas besoin de réservation : l’accès à la vasque sera libre et gratuit.