L’ancienne Hispaniola, aujourd’hui Haïti et Saint-Domingue, conquise en 1492 par les Espagnols qui ont décimé les populations amérindiennes, a vu affluer dès le XVIe siècle des milliers d’esclaves du continent africain, soumis à de terribles souffrances, qui ont apporté avec eux une diversité de cultures, de langues, de croyances et de religions, dont le vaudou présent en Afrique de l’Ouest, notamment dans l’ancien royaume du Dahomey, aujourd’hui le Bénin. (Rediffusion)
Le vaudou haïtien, à la fois culture, religion et identité, est devenu le socle de l’émancipation des Haïtiens, devenus indépendants en 1804, et reste aujourd’hui très présent, un refuge aussi dans les périodes les plus sombres.
À l’occasion de l’exposition intitulée Zombis, la mort n’est pas une fin au Musée du quai Branly à Paris, nous nous plongeons dans les spécificités du vaudou haïtien, ses racines africaines, un syncrétisme fort de la religion catholique imposée par la force aux esclaves et les croyances ancestrales des populations autochtones, les Taïnos, les Caraïbes, les Arawaks que les esclaves en fuite, les Noirs-Marrons, ont côtoyés. Loin des mythes et des clichés du cinéma de Hollywood, qui mélange zombis et vampires, et des préjugés de sorcellerie et de rites magiques qui ont dénigré le culte, cette exposition veut revenir à l’essence et aux origines du vaudou haïtien.
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