C’est un virtuose de la flûte ney qui nous accompagne dans cette émission « Religions du Monde » : Kudsi Ergüner partage avec nos auditeurs le son et le souffle de cet instrument, une flûte taillée dans un roseau qui, pour les soufis, mène au divin. « Moi je dis qu’il n’y a pas une « musique soufie », mais qu’il y a des soufis qui ont donné une dimension profonde à la musique ».
Kudsi Ergüner est l’héritier d’une longue lignée de musiciens Mevlevi, les derviches tourneurs, un ordre créé par les disciples du grand poète mystique musulman du XIIIè siècle, Rûmî, enterré à Konya dans le centre de la Turquie. Il nous plonge dans l’origine du souffle de cette musique qui l’a façonné depuis son enfance sur les rives du Bosphore, à Istanbul.
Une histoire qu’il a racontée dans plusieurs ouvrages, « La flûte des origines, un soufi d’Istanbul », aux éditions Plon en 2013, et tout récemment en 2025, « Rûmî et les derviches tourneurs, la véritable histoire », aux éditions Albin Michel co-écrit avec son épouse, Arzu Ergüner. Un livre dans lequel il déconstruit un certain nombre d’idées reçues et de mythes qui se sont installés autour de la figure de Rûmi, enterré à Konya dans le centre de la Turquie.