C’est le cardinal camerlingue Kevin Farrell, désormais chargé de gérer les affaires du Vatican jusqu’à l’élection d’un nouveau pape, qui a annoncé la nouvelle : le pape François est décédé lundi 21 avril à 7h35 à l’âge de 88 ans, au lendemain de sa dernière apparition sur la place Saint Pierre. Très affaibli suite à une longue hospitalisation pour une double pneumonie, il a succombé à un accident vasculaire cérébral. Sa mort a suscité une grande émotion parmi les quelque 1 milliard 400 millions de fidèles catholiques mais aussi au-delà, lui qui tenait à tisser des ponts avec toutes les religions et croyances et qui avait mis les pauvres et les marginalisés au centre de ses discours.
Sur la place Saint Pierre à Rome devant l’imposante basilique du Vatican, la foule s’est pressée pour rendre un dernier hommage au 266è pape, l’Argentin Jorge Mario Bergoglio, celui qu’on était allé chercher « au bout du monde » comme il l’avait dit depuis le balcon de la basilique Saint Pierre le jour de son élection en mars 2013. En cette année de jubilé (année sainte tous les 50 ans pour l’Église catholique), Rome accueillait déjà de nombreux pèlerins, mais aussi des touristes du monde entier, dont certains ont décidé de rester jusqu’aux funérailles du pape François, qui a été inhumé samedi 26 avril dans la basilique Sainte Marie Majeure. Une basilique qui date du Vè siècle, symbole de l’adoration à la Madonna, la Vierge Marie, qui était si chère au pape François, qui souhaitait une pierre tombale simple : elle est en marbre avec une seule inscription, Franciscus, François en latin.
Les cardinaux du monde entier dont 108 nommés par le pape François continuaient d’arriver à Rome pour se réunir quotidiennement en congrégation générale, afin de prendre des décisions comme les funérailles ou le calendrier des célébrations spéciales pendant les jours de deuil et pour préparer le conclave. Seuls les cardinaux de moins de 80 ans (environ 133 – 2 ont annoncé qu’ils ne viendraient pas) pourront prendre part au vote à huis-clos. Le conclave sera présidé par le cardinal Pietro Parolin, désormais ancien secrétaire d'État au Vatican. Une étape majeure qui pourra commencer après la période de deuil, les « novemdiales » - neuf jours à compter du 26 avril 2025 – soit à partir du 5 mai prochain.