Le géant américain de la tech a dévoilé sa nouvelle stratégie, largement axée sur l’IA. Entre acquisitions spectaculaires, transformation des recherches en ligne et adaptation de ses services phares comme Gmail ou YouTube, Google joue une partie décisive. Décryptage.
Google n’a pas attendu pour prendre le virage de l’intelligence artificielle (IA). Dès 2014, l’entreprise posait les bases de sa domination future en rachetant DeepMind pour 400 millions de dollars. Un pari gagnant : DeepMind est aujourd’hui à l’origine de Gemini, le robot conversationnel maison. Plus récemment, en mars dernier, Google a également déboursé 32 milliards de dollars pour acquérir Wiz, une entreprise spécialisée en cybersécurité, afin de sécuriser ses infrastructures IA.
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Vers une transformation profonde de l’expérience utilisateurSundar Pichai, le PDG de Google, veut transformer la façon dont nous utilisons internet. L’objectif est ainsi de faire des recherches classiques une interaction directe avec l’IA. Par exemple, au lieu d’afficher une liste de résultats, le moteur pourrait bientôt fournir directement une réponse détaillée, synthétisant le contenu recherché. Cette révolution s’étend à tout l’écosystème Google. Dans Gmail, des réponses pertinentes seront proposées automatiquement. Sur YouTube, l’IA pourra analyser les vidéos. Et sur Google Meet, un système de traduction en direct est en cours de développement.
Des investissements massifs pour un modèle économique en mutationGoogle met les bouchées doubles : 75 milliards de dollars seront investis cette année, contre 52 milliards l’an passé. Cette transformation est cruciale car la recherche sur internet représente encore plus de la moitié du chiffre d’affaires du groupe, avec près de 200 milliards de dollars générés l’an dernier. Or, cette activité repose largement sur la publicité. Google envisage donc de lancer des abonnements payants pour compenser d’éventuelles pertes, tout en faisant face à une concurrence croissante (Bing, Qwant, Yahoo…) et à une pression réglementaire, notamment aux États-Unis, où des voix s’élèvent pour demander la vente de Chrome. Une chose est sûre, ces innovations vont profondément changer nos habitudes numériques.
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