Tous les cinémas du monde
Tous les cinémas du monde

Tous les cinémas du monde

Le magazine cinéma de RFI. Chaque semaine, Élisabeth Lequeret et Sophie Torlotin vous font découvrir l’actualité du cinéma sur tous les continents. Diffusions : le samedi à 15h10 TU vers toutes cibles.

«Jouer avec le feu»: Delphine et Muriel Coulin montrent une dérive d'extrême droite
25 January 2025
«Jouer avec le feu»: Delphine et Muriel Coulin montrent une dérive d'extrême droite

Qu’est-ce que l’amour inconditionnel ? Qu’est-ce qu’une mère ou un père peut tolérer, accepter, accueillir, d’un enfant qui dévie de la route, de ses valeurs ? 
Voilà des questions que l’on se pose en voyant le film «Jouer avec le feu» : un père (Vincent Lindon), qui élève seul deux grands garçons (campés par Benjamin Voisin et Stefan Crepon), se retrouve démuni lorsqu’il constate que son aîné de 22 ans se laisse séduire par un groupe d’ultra-droite.

«Jouer avec le feu» sélectionné en compétition à la dernière Mostra de Venise où il a décroché plusieurs prix, dont la Coulpe Volpi du meilleur acteur pour Vincent Lindon, sort en salles le 22 janvier 2025 en France.

 

À l'affiche de notre cinéma également ce samedi :

* Le succès (et la polémique) sur la série «M - L'enfant du siècle», l'adaptation en huit épisodes du récit d'Antonio Scurati, signée par le Britannique Joe Wright, avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir.

* Retour sur la carrière de Bertrand Blier, disparu le 21 janvier 2025 à l'âge de 85 ans.

* Hommage à Paulin Soumanou Vieyra, précurseur du cinéma africain, qui aurait eu 100 ans le 31 janvier 2025. Pour en savoir plus.

 

Pauses musicales : Fly to ceiling, Tricky et Rosa Rocca-Serra, et Faux Paradis, Soprano et PLK.

 

À lire aussiBertrand Blier, le célèbre réalisateur des «Valseuses» est mort

 

À lire aussiHommage à Paulin Soumanou Vieyra au Fespaco

Émission spéciale consacrée à David Lynch et à Twin Peaks
18 January 2025
Émission spéciale consacrée à David Lynch et à Twin Peaks

Le rideau rouge est tombé définitivement : un géant du cinéma du cinéma a tiré sa révérence, et nous lui consacrons une émission spéciale. 
David Lynch était un révolutionnaire, un artiste polyvalent qui aura marqué son art avec l'ambiance inquiétante, énigmatique et obsédante de ces films. 
Nous rediffusons l’émission que nous avions consacrée à cette œuvre quintessentielle de l’univers de David Lynch : la série Twin Peaks.

En avril 1990, le 8 précisément, était diffusé sur la chaîne ABC aux Etats-Unis, un OFNI, un Objet filmique non identifié, un feuilleton (comme on disait alors) signé d’un des grands réalisateurs américains David Lynch, qui décroche d’ailleurs la même année, la Palme d’Or en 1990 avec Sailor et Lula.

On ne le sait pas encore en 1990, mais cette série va révolutionner la création audiovisuelle. Cette série, dont les fans célèbrent les 30 ans, c’est bien sûr Twin Peaks, dont les deux premières saisons sont disponibles sur Canal+, le long métrage Fire walks with me, qui a tué Laura Palmer est accessible sur Netflix, et les trois saisons, incluant donc Twin Peaks the return diffusée en 2017, sont rassemblées dans un coffret.

Que raconte cette série ?

Pourquoi est-elle devenue culte ?

Quelles sont les multiples pistes d’interprétation, certaines ésotériques, qui s’y rattachent ?

Quel en est l’héritage ?

Nous explorons ces différents thèmes, ce samedi, en compagnie de deux connaisseurs, critiques sériephiles:

Charlotte Blum, productrice d’émissions sur OCS, et Axel Cadieux, auteur du livre Voyages à Twin Peaks, paru en 2017, chez Capricci.

Sharon Stone, la revanche d'une blonde
11 January 2025
Sharon Stone, la revanche d'une blonde

De Basic Instinct à Casino, retour sur la trajectoire de battante de Sharon Stone, actrice prolifique qui s’est imposée dans un monde d’hommes. Dans Sharon Stone, l'instinct de survie, un documentaire éclairant, raconté par Julie Gayet, Nathalie Labarthe revient sur la vie et la filmographie de l'actrice devenue célèbre grâce à sa prestation explosive dans Basic Instinct. Notre invitée, cette semaine, est Nathalie Labarthe. 

Sharon Stone est inscrite à jamais dans l’inconscient collectif comme un sex-symbol. Mais derrière cette image encombrante se révèle une actrice brillante au caractère bien trempé. La réduire à une femme fatale à la filmographie inégale, passant du délectable Broken Flowers à l’improbable Sliver, revient ainsi à passer à côté du mystère de cette comédienne devenue iconique. Adolescente déterminée à s’arracher à un milieu modeste et violent, elle quitte tôt la campagne de Pennsylvanie pour rejoindre New York, où elle cumule petits boulots et étude des beaux-arts. Pour lancer sa carrière, elle accepte d'incarner le stéréotype de la blonde un peu sotte avant de décrocher plusieurs grands rôles qui lui permettent de décoller, dont le mythique Casino, aux côtés de Robert De Niro et Joe Pesci. Au-delà du jeu, elle s’invente un personnage public bourré d’humour, qui ne manque pas de repartie.

S’imposer dans un monde d’hommes a été le combat de sa vie. Que ce soit à Hollywood, sur les plateaux de télévision ou dans son intimité, Sharon Stone a fait face, tout au long de sa carrière, à une misogynie décomplexée, qu'elle évoque notamment dans l’émission d’Oprah Winfrey Super Soul Sunday en 2021, à la suite du mouvement #MeToo. Parce qu’elle les défie en réclamant l’égalité salariale, les patrons des studios iront jusqu'à la surnommer « les plus grosses couilles de Hollywood ». Tissant des images d’archives et des interviews dans lesquelles elle se raconte avec un humour ravageur, ce documentaire retrace la carrière d’une star batailleuse et résiliente face aux traumatismes de l’enfance, à la maltraitance médiatique et au machisme insondable des studios hollywoodiens.

Sharon Stone, l'instinct de survie à voir sur Arte.tv

«Dahomey» de Mati Diop : retour au pays natal de 26 trésors pillés pendant la colonisation
06 January 2025
«Dahomey» de Mati Diop : retour au pays natal de 26 trésors pillés pendant la colonisation

Le 10 novembre 2021, 26 œuvres d’art étaient restituées à la République du Bénin, 26 trésors royaux du Dahomey pillés par les troupes coloniales françaises à la fin du XIXe siècle. C'est ce rapatriement que documente Dahomey, le deuxième long métrage de la cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop. Dahomey, sacré de l'Ours d'or à la dernière Berlinale. (Rediffusion)

Que devient une œuvre quand on lui ôte son attribut cultuel, symbolique, et qu’on l’expose dans un musée, qui plus est dans un lieu étranger ? Les statues peuvent-elles mourir et renaître ?

C’est l’une des questions que l’on se pose quand on voit Dahomey, film hybride entre documentaire sur le processus de restitution d'œuvres conservées au Musée du quai Branly à Paris et qui vont faire le voyage retour pour Cotonou. Documentaire aussi quand Mati Diop filme un débat entre étudiants à l'université d'Abomey au Bénin. Mais fiction quand elle nous fait entendre, en voix off et langue fon, le monologue intérieur d'une des œuvres, la statue anthropomorphe du roi Ghezo.

À l'affiche de notre cinéma également ce samedi, le retour sur la 81e édition de la Mostra de Venise avec Elisabeth Lequeret qui a été impressionnée, hors compétition, par le film Soudan, souviens-toi de Hind Meddeb.

Pauses musicales : Fountain DC Starburster et Angélique Kidjo Sunlight to my soul

«Il était une fois Michel Legrand» : le documentaire célèbre l'œuvre d'un génie de la musique
30 November 2024
«Il était une fois Michel Legrand» : le documentaire célèbre l'œuvre d'un génie de la musique

Il était une fois un musicien de 86 ans resté toute sa vie un enfant, un enfant du classique et du jazz, qui a fait tourner les moulins de nos cœurs. David Hertzog Dessites célèbre, dans son documentaire Il était une fois Michel Legrand, le génie du compositeur qui n'a eu de cesse de se réinventer jusqu'à sa mort.

Né en 1932, Michel Legrand se distingue par des prédispositions précoces : il se met au piano à 4 ans, intègre le Conservatoire de Paris à 11, et connaît un grand succès dès ses 24 ans avec le disque I Love Paris vendu à plus de 8 millions d'exemplaires.

L'amoureux du jazz formé à la musique classique devient un arrangeur que les maisons de disques et les chanteurs et chanteuses s'arrachent. Puis Michel Legrand se retrouve aspiré par la Nouvelle Vague qui déferle sur le cinéma : Jean-Luc Godard, Jean-Paul Rappeneau et surtout Jacques Demy font appel à lui.

Michel Legrand signe les bandes originales des films de Demy : Les parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort et Peau d'Âne. Le succès de ces comédies musicales à la française lui ouvre les portes de Hollywood. Il y gagnera trois Oscars, dont un pour la chanson «Les moulins de mon cœur» composée pour L'Affaire Thomas Crown.

Le documentaire «Il était une fois Michel Legrand» revient sur ce parcours exceptionnel, mêlant images d'archive et interviews exceptionnelles ainsi que la captation du dernier concert de Michel Legrand, celui de la Philharmonie de Paris en décembre 2018. Ce film a été présenté en sélection au festival de Cannes dans la section Cannes classic.

Avec vous, nous reviendrons sur la vie et l’œuvre de ce génie de la musique, rendu célébrissime par ses bandes originales de films comme Les demoiselles de Rochefort, Les parapluies de Cherbourg, L’affaire Thomas Crown ou Yentl.

À l’affiche également de notre cinéma, une rencontre avec la réalisatrice syrienne Hala Alabdalla célébrée par les Rencontres du cinéma documentaire de Montreuil.

Musiques : Michel Legrand (Les moulins de mon cœur, Legrand Jazz, Yentl), Matthieu Boogaerts Ma jeunesse.