À la Une: un nouveau Premier ministre au Mali
22 November 2024

À la Une: un nouveau Premier ministre au Mali

Revue de presse Afrique
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C’est un général, le général Abdoulaye Maïga, qui a été choisi pour diriger le gouvernement malien. « Une mesure qui a pour effet de consolider l’ensemble du pouvoir malien entre les mains des généraux de l’armée », remarque AfricaNews. « Un choix qui est tout sauf surprenant », estime de son côté Afrik.com « car le général Abdoulaye Maïga a déjà assuré, pour quelques jours, l’intérim du chef du gouvernement pendant l’hospitalisation de ce dernier, en août 2022 ». Il doit par ailleurs sa « notoriété », ajoute Afrik.com, « à ses prises de positions radicales, notamment contre la France, la Cedeao, ou des présidents africains comme Alassane Ouattara ». « Avec cette nomination » précise le site d’information, « le Mali devient le seul des trois états de l’AES à être géré exclusivement par des militaires qui occupent les postes de Président de la Transition, Premier ministre, et président du Conseil National de la transition ». 

« Leader charismatique »

La presse malienne se fait aussi l’écho de cette nomination. C’est le cas de Bamada.net qui ne cache pas son enthousiasme à l’égard du général Abdoulaye Maïga et parle d’une « nomination stratégique pour un Mali en pleine transformation ». Le site d’information malien évoque « un parcours exceptionnel au service de la nation », « une carrière professionnelle riche et diversifiée », et voit dans le général Maïga, « un leader charismatique et rassembleur », « doté d’une grande capacité de négociation et d’organisation ». Sahel Tribune juge de son côté que « le choix d’Abdoulaye Maïga traduit une volonté de renouvellement à la tête du gouvernement alors que le pays traverse une période cruciale de sa transition. Le nouveau premier ministre est attendu sur des chantiers majeurs : la stabilisation du pays, la conduite des réformes et la préparation des prochaines échéances électorales ».  

Commentaires au Burkina voisin

« Un Maïga peut en cacher un autre », s’exclame Wakatsera allusion au prédécesseur du général, Choguel Maïga.  Le nouveau premier ministre « garde jalousement son marocain de l’Administration Territoriale », ajoute le site d’information burkinabé. « Il lance ainsi le signal clair que la moindre parcelle du Mali sera sous contrôle, tout comme les élections prévues pour 2025 ».  Wakatsera juge toutefois qu’il est désormais « peu probable que les dates des scrutins soient maintenues, compte tenu des derniers évènements politiques qui se sont succédé à Bamako ». 

« Nouvelle décevante »

On reste au Burkina pour l’annulation du festival Jazz à Ouaga.  « La 32ᵉ édition est annulée » annonce LeFaso.net. « Sans donner de raison », ajouteApanews, « le comité d’organisation dit s’être retrouvé dans l’obligation d’annuler cette 32ᵉ édition » et « a présenté ses excuses aux amoureux de la musique pour cette « nouvelle décevante » qui tombe à quelques heures de la cérémonie d’ouverture du festival ». « Festival », précise Apanews, « qui avait été suspendu ces deux dernières années. L’annonce de sa reprise, début novembre, avait suscité l’engouement des mélomanes. » Enfin, en Côte d’Ivoire, Fraternité Matin remarque que « les raisons précises de cette décision n’ont pas été mentionnées », mais que « le comité d’organisation évoque une obligation, laissant entrevoir des contraintes majeures ».  

« Algérie verrouillée »

Enfin, en Algérie, l’arrestation de Boualem Sansal, suscite l’inquiétude d’une partie de la presse. C’est surtout le Matin d'Algérie qui exprime cette inquiétude. L’écrivain franco-algérien « a été arrêté le 16 novembre, à l’aéroport d’Alger, en provenance de Paris. Sa famille est depuis sans nouvelle de lui », ajoute le Matin d’Algérie, qui se demande « pourquoi ce mystérieux enlèvement a lieu en ce moment », et parle « d’une arrestation manifeste », « dans cette Algérie verrouillée comme une huile par un pouvoir diablement paranoïaque ». « Boualem Sansal est l’un des plus grands écrivains algériens », ajoute le journal. « Son arrestation ne fera pas plus briller la réputation de l’Algérie. Elle est une insulte à la création et à la liberté de penser ».