C’est tout d’abord la Presse en Tunisie, qui nous rappelle « qu’en 1904, des travailleurs tunisiens, maltais, italiens et français réunis, descendirent dans la rue et marchèrent sur Tunis, revendiquant, pour la première fois, leur droit syndical. Leurs revendications étaient d’ordre professionnel et matériel, mais concernaient aussi l’accès à la santé et les heures de travail », explique la Presse. Des slogans qui restent d’actualité, « aux quatre coins du globe », nous dit le journal tunisien, « ceux qui voudraient gagner leur pain à la sueur de leur front, n’ont jamais eu gain de cause ». « Leurs efforts, durement consentis, ne sont pas justement récompensés », ajoute la Presse, qui évoque notamment « le fléau du chômage endémique, dans lequel s’enlisent de nombreux postulants, avec ou sans diplôme ».
RegretsAu Burkina Faso, on a également célébré hier le 1er mai. « L’Unité d’Action Syndicale remet sa plateforme revendicative au ministre en charge de la Fonction publique », titre LeFaso.net qui met en avant les regrets exprimés par l’Unité d’action syndicale… elle s’est vue refuser le droit d’organiser une marche, pour la remise de sa plateforme, en raison « du contexte sécuritaire ». L’UAS n’en réitère pas moins ses principales revendications qui portent notamment sur « la libération des personnes arrêtées, l’augmentation des pensions de retraite [...] ou encore la révision de la nouvelle grille salariale des travailleurs des sociétés d’état ».
PatriotismeEn République Démocratique du Congo, une fête du Travail célébrée sur fond de guerre dans l’est du pays. « Pour la journée internationale du travail », nous dit Actualité.cd, « la célébration met en avant les FARDC (les forces armées congolaises) pour leur rôle dans la situation sécuritaire dans l’Est [...] une façon de rendre hommage à ceux qui combattent notamment les rebelles de l’AFC/M23, et ceux qui sont déjà tombés sur le champ de bataille pour la cause nationale. » Actualité.cd, qui cite les propos du ministère de l’emploi, selon lequel ce premier mai « donne une occasion de sensibiliser, de mobiliser et d’aiguiser le patriotisme de la masse laborieuse sur l’impérieuse nécessité de défendre notre patrimoine commun, contre les velléités des ennemis de tout bord ».
Liberté de la presseAu Sénégal, c’est sur fond de protestation des médias que s’est déroulée la fête du Travail. « Lors de la remise des cahiers de doléances, au Palais de la République, Moustapha Cissé, le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication, a vivement interpellé le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye » indique Sénégo, qui rappelle que « 381 organes de presse ont reçu l’ordre du gouvernement de cesser toute diffusion ou parution. « Nous vous demandons solennellement de sursoir à cette décision qui plonge toute une corporation dans le désarroi », a déclaré Moustapha Cissé, qui ajoute : « la création d’emploi commence par la préservation de l’existant » ». Selon DakarActu, le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication, a également déclaré : « une presse libre ne peut exister si elle est soumise à des pressions économiques ou politiques ».
LicenciementsToujours au Sénégal, le Quotidien a décidé de son côté de donner la parole « à des personnes licenciées dans le secteur public-parapublic », tel Boubacar, dont le contrat a été rompu le 31 décembre dernier. « J’ai tout perdu », dit-il. « Selon le Rassemblement des Travailleurs du Sénégal », « plus de trente mille personnes sont concernées « par les licenciements décidés par les nouvelles autorités, dans les structures publiques et parapubliques ». Babacar, lui, se désespère. « Si j’ai la possibilité de partir », dit-il, « je quitterai le pays, peu importe la manière. Diomaye-Sonko m’a tout retiré : mon emploi et ma dignité ».