En football, les huitièmes de finale retour de la Ligue des champions UEFA démarrent ce mardi 11 mars 2025 avec plusieurs affiches au programme. Il y a notamment cet alléchant Liverpool-PSG, une semaine après la victoire 1-0 in extremis des Anglais au Parc des Princes. Mohamed Salah avait été très discret à Paris, mais il sera bien l'homme à suivre chez les Reds lors de ce match retour. L'Égyptien a construit une véritable histoire d'amour avec son club et ses supporters.
À la simple évocation de son nom, le visage de Phil s'est illuminé instantanément. Ce supporter quinquagénaire déborde d'admiration pour Mohamed Salah : « Absolument ! Il y a des joueurs comme ça. C'est un privilège de les avoir, de les regarder... Il ne faut pas avoir de perte d'attention parce qu'ils sont capables, comme ça, sur un geste, de faire quelque chose de spécial avec le ballon... »
Et il en a fait des choses spéciales, l'Égyptien cette saison : 32 buts et 22 passes décisives, alors que le mois de mars débute à peine. Un bilan qui impressionne tout le monde, et notamment son coéquipier Diogo Jota : « C'est exceptionnel. Je me demande si les gens n'ont pas arrêté de compter, parce qu'il fait juste des choses incroyables. Il fait de telles différences... Evidemment, ça nous aide énormément. C'est bien d'avoir un joueur comme lui dans l'équipe. »
Près de huit ans après son arrivée et environ 400 matches plus tard, Moh Salah est déjà entré dans l'histoire du club. Matt Addison, journaliste pour le site spécialisé Liverpool.com, explique tout le chemin du Pharaon chez les Reds : « Quand il est arrivé, il était très individualiste. Il ne voulait que marquer des buts par lui-même. Il a changé en tant que joueur, je pense qu'il est moins égoïste. Il a aussi pris une dimension différente, dans son propre pays et même sur le continent africain entier. C'est quelqu'un qui a plus de pression sur les épaules que la plupart des autres joueurs. Il a toujours eu à gérer ça. »
À 32 ans, Salah semble désormais complètement épanoui à Liverpool, ville et club où il a trouvé un cadre idéal, comme l'explique un autre journaliste local Neil Atkinson, présentateur du podcast The Anfield Wrap : « Salah a une identité complexe. Il y a sa foi, il y a sa nationalité, il y a son continent... Mais il a construit beaucoup de choses et passé des moments charnières de sa vie ici, comme la naissance de ses enfants. C'est un vrai Liverpuldien maintenant. Et il a montré tant d'amour et de dévotion aux supporters... C'est un joueur de Liverpool parce qu'il aime désespérément le club. »
Ça n'empêche pas la star de faire craindre le pire à ses supporters depuis plusieurs mois. En fin de contrat en juin prochain, Salah n'a toujours pas trouvé d'accord avec la direction des Reds pour prolonger. Interrogé par la télévision anglaise en janvier dernier, il a laissé planer le doute sur son avenir : « Eh oui, il reste six mois. En tout cas, ce sont mes derniers mois. Il n'y a pas de progrès. On n'a pas avancé dans les négociations. On doit juste patienter et on verra. »
Dans une ville où le visage de Salah a été reproduit sur plusieurs fresques, la question d'un départ terrifie les supporters des Reds. John ne veut pas y penser : « C'est le football. Parfois, tu perds ton joueur favori. Mais ça nous briserait le cœur. Ca peut être très très difficile. C'est un phénomène. Et il pourrait bien être le prochain Ballon d'Or. »
Ce serait une consécration individuelle suprême pour l'Égyptien, qui veut déjà terminer cette saison en fanfare en remportant la Premier League et, pourquoi pas, la Ligue des champions.
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