Avant, pendant, après la tenue des élections aux États-Unis, la désinformation sur les réseaux sociaux a été massive. Quelle menace cela représente-t-il pour la démocratie américaine ? S'il est encore difficile d'évaluer l'impact des manœuvres informationnelles sur l'électorat, leurs effets délétères se font d'ores et déjà sentir, ne serait-ce parce qu'elles faussent les termes du débat public.
Notre invité, Maxime Chervaux de l’Institut français de Géopolitique, analyse les facteurs ayant pu conduire à la victoire de Donald Trump, à l'issue d'une campagne marquée par de nouvelles techniques de désinformation, notamment un recours aux images générées par l'intelligence artificielle, mais aussi par des manipulations venant aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur. En opposition frontale face aux grands médias, qualifiés de « fake news » et d'ennemis, le candidat républicain a privilégié les influenceurs de son camp, pour de longs entretiens complaisants.
Au lendemain de sa victoire, la presse dite « mainstream » s'interroge sur son rapport avec le grand public, mais aussi sur des conditions de travail rendues difficiles par le camp pro-Trump. Dans ce contexte extrêmement tendu, Reporters Sans Frontières appelle Donald Trump à cesser d’attaquer les médias et à respecter la liberté de la presse. L'ONG a publié en amont de l'élection, un rapport sur les lacunes en matière de liberté de la presse dans quatre États clés, dont la Pennsylvanie.
Joint au téléphone, Clayton Weimers, chef du bureau de Reporters Sans Frontières, à Washington, revient sur les difficultés rencontrées par les journalistes dans le cadre de leur travail, entre boycott imposé par le camp Trump et menaces non voilées à l'encontre des journalistes.
La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Israël: fausse rumeur de coup d'état après le limogeage de Yoav Gallant.