Dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, 276 lycéennes âgées de 16 à 18 ans, pour la plupart chrétiennes, sont enlevées par le groupe armé islamique Boko Haram à l'école secondaire publique de la ville de Chibok, dans l'État de Borno, au Nigeria. 10 ans plus tard, 82 ex-lycéennes de Chibok sont toujours captives. (Rediffusion)
Alors qu'elles faisaient la Une de l'actualité dans le monde entier, il y a encore quelques années, les Chibok Girls sont retombées dans l'oubli avec la banalisation des enlèvements de masse au nord-est et surtout dans le nord-ouest du Nigeria.
Amina Nkeki et Jummai Mutah ont vécu le raid sur l'internat du lycée de Chibok mené par les hommes d'Abubakar Shekau, le leader d'une des factions de Boko Haram, avant de connaître deux trajectoires différentes en tant que jeunes femmes otages. Convertie à l'islam et mariée à un combattant de Boko Haram, Amina a vécu à Gwoza, une localité du nord-est du Nigeria considérée par Boko Haram comme la capitale de son califat. Elle est la première « Chibok Girl » à être sortie vivante en mai 2016, avec sa fille Patience, née à la fin de ses deux années de captivité. De son côté, Jummai a été séquestrée trois ans dans la forêt de Sambisa. Rebelle face à ses geôliers, elle n'a jamais cédé devant les menaces mortelles ; pratiquant sa religion chrétienne plus ou moins ouvertement. Jummai a été libérée par les autorités nigérianes en 2017 suite à plusieurs années de négociations.
Un documentaire signé Moïse Gomis, produit par Valérie Nivelon, réalisé par Sophie Janin.
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