La marche du monde
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Chaque semaine, La marche du monde vous propose de découvrir l’histoire de nos sociétés contemporaines. Sur les cinq continents, nous recherchons des témoignages, mais aussi des archives radiophoniques et musicales, pour revivre les évènements et les mouvements qui éclairent l’actualité. En Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe et au Proche-Orient, rafraîchissons-nous la mémoire et partageons notre histoire ! *** Diffusions le samedi à 14h10 TU et le dimanche à 00h10 TU vers toutes cibles. 

Le maloya, l'esprit créole de La Réunion
15 February 2025
Le maloya, l'esprit créole de La Réunion

Connaissez-vous le maloya ? Expression musicale poétique et poétique née sur le sol de La Réunion, et nulle part ailleurs. Mais que nous racontent ces femmes et ces hommes qui l’ont chanté sur un sol où ils ont été déplacés de force pendant la traite négrière puis colonisés ? Réponse dans notre nouvel épisode documentaire Le Maloya, l’esprit créole de La Réunion, à travers ses chants, sa langue et sa musique.

Avec par ordre d’apparition les Réunionnais : Françoise Vergès, politologue, Fanie Précourt, ethnomusicologue, Danyel Waro et Anne O’Aro, chanteurs de maloya. Et les voix de Firmin Viry, Gran Moun Bébé et Paul Vergès... des archives rares.

Un documentaire de La marche du monde proposé par Valérie Nivelon, Sophie Janin et Nadia Genet avec :

► Françoise Verges, politologue, écrivaine et militante réunionnaise

·     Le Ventre des femmes : capitalisme, racialisation, féminisme, Paris, Éditions Albin Michel, coll. « Bibliothèque Idées », mars 2017

·         Un féminisme décolonial, La Fabrique éditions, 208 p., février 2019

·         Une théorie féministe de la violence — Pour une politique antiraciste de la protection, La Fabrique éditions, novembre 2020

► Fanie Précourt, ethnomusicologue réunionnaise, chargée de la mission patrimoine du Pôle Régional des Musiques Actuelles de La Réunion, responsable du label Takamba et de la Phonothèque Historique de l’océan Indien.

► Danyel Waro, musicien et poète réunionnais, fabricant d’instruments et infatigable militant de la cause créole, un artiste de référence sur la scène des musiques du monde. Découvrez sa biographie sur le site de RFI.

► Ann O’Aro, chanteuse réunionnaise de maloya, auteure, compositrice, interprète.

Histoire et IA, voix recrées, archives falsifiées ?
08 February 2025
Histoire et IA, voix recrées, archives falsifiées ?

Marilyn, De Gaulle, Dalida ou Pétain, l'IRCAM et l'équipe de Nicolas Obin savent redonner voix aux personnages du passé et réalisent l'un de nos plus vieux fantasmes ! Mais comment procède l'IRCAM et quelle est la limite entre recréation et falsification ? Est-ce que l'IA est un outil au service de l'Histoire ou de sa réécriture ?

À l'écoute de nos archives et de leur recréation IA, nous recevons en direct : 

    Nicolas Obin, maître de conférences à Sorbonne Université et chercheur dans l'équipe analyse et synthèse des sons au sein du Laboratoire Sciences et Technologies de la Musique et du Son (Ircam, CNRS, Sorbonne Université) pour ses recréations de voix 

    Si vous êtes de passage à Paris, le mercredi 12 février 2025, vous pourrez vous inscrire à l’atelier « Imaginer le futur du son » proposé par l’Ircam

    Tifenn Martinot-Lagarde, directrice adjointe du Département Son Vidéo Multimédia. BnF pour son projet Archives et IA sur l'écriture de l'histoire des femmes dans les métiers du cinéma avec Joseph Chazalon, enseignant-chercheur au Lab de recherche LRE de l'EPITA (École d'ingénieurs en informatique)

    Découvrez le catalogue général de la Bnf

    Jean-Pierre Bat, historien archiviste, spécialiste du fonds Foccart 

    À lire : Françafrique, Opérations secrètes et affaires d’État, co-écrit avec Pascal Airault, aux éditions Tallandier

     

    Thomas Huchon, journaliste spécialiste des fake news et son avatar instagram antifakenewsai.  

    À lire : Allende : c'est une idée qu'on assassine, éditions Eyrolles

    Anti fake news : le livre indispensable pour démêler le vrai du faux

    Thomas Huchon, Jean-Bernard Schmidt

    Éditeur(s) : First.

Berlin 1884-1885, le partage de l’Afrique sans les Africains
01 February 2025
Berlin 1884-1885, le partage de l’Afrique sans les Africains

Pour la première fois, un symposium international réunit des personnalités africaines et européennes du monde politique et scientifique afin de réfléchir ensemble à ce qui s’est passé ici à la Conférence de Berlin en 1885. Partage de l’Afrique, organisation des règles de la colonisation, comment la Conférence de Berlin pour les uns dite Conférence de la honte pour les autres nous est-elle racontée, comment faire face à ce passé colonial et comment ensemble le réparer ?

Autant de sujets aussi douloureux que passionnants évoqués dès la cérémonie d’ouverture par l’Ancienne présidente de la République du Libéria Ellen Johnson-Sirleaf et le ministre des Affaires étrangères de la République togolaise le Professeur Robert Dussey et nos invités Flower Manase, curatrice et chercheure au Musée National de Tanzanie, Madame la ministre d’État allemande Katja Keul, le philosophe tunisien Mohamed Türki, l’ancien ministre guinéen de la Justice Cheikh Sako, et Oumar Diallo, directeur de l’Afrika Haus.

À découvrir : le site de Farafina Afrika-Haus, un lieu de formation et d'échange depuis 1993 situé dans le quartier de Moabit, arrondissement de Mitte, à Berlin.

À lire : Berlin-Une métropole post-coloniale de Oumar Diallo et Joachim Zeller.

Tous nos remerciements aux organisateurs du Symposium en commémoration des 140 ans de la conférence de Berlin 1884/1885, Farafina Afrika-Haus e.V., l'Université de Dar-es-Salaam et la Fondation Allemande pour l'Afrique.

 

À lire aussiAfrika Haus, en mémoire de la colonisation

De Reillanne à Auschwitz, des juifs trahis par leur France
25 January 2025
De Reillanne à Auschwitz, des juifs trahis par leur France

Au village de Reillanne, c’est le jour de la commémoration. On se souvient de la dernière rafle opérée par les autorités de Vichy sur le territoire français en Mai 1944, à la demande des nazis. 54 vies arrachées à l'humanité, internées puis déportées en Pologne pour être exterminées à Auschwitz.

À l’heure où les derniers témoins disparaissent, il est plus que jamais nécessaire de raconter avec précision l’histoire de chaque enfant, de chaque femme, de chaque homme assassiné par les nazis parce que juif.

C'est le travail minutieux de notre invitée historienne Annette Becker. Dans son livre publié dans la collection Témoins chez Gallimard «Des juifs trahis par leur France 1939-1944», elle sait nous raconter des vies en mots d’amour, en souffrance, en espoir, des vies en croyance de la France patrie des droits de l’homme, des vies jusqu’au bout en résistance. Celles du camp de Reillanne, village du sud de la France dont nous vous partageons la commémoration. Celle du célèbre peintre Otto Freundlich, soutenu jusqu’au bout par son amoureuse Jeanne Kosnick-Kloss, et celle de son grand-oncle Pierre Ignace, raflé le 12 décembre 1941, interné à Compiègne puis déporté à Auschwitz-Birkenau par le convoi N° 1 du 27 mars 1942.

De Reillanne, où Daphné Gastaldi s'est rendue en reportage, à Auschwitz, où Cyril Etienne et Guélia Pevnez sont allés interviewer le directeur du Musée d'État Piotr Cywinski, cet épisode de La marche du monde est dédié à la mémoire de chacune des victimes de la Shoah.

À lire et à voir pour les 80 ans de la libération du camp d'Auschwitz, le 27 janvier 1945 :

- « Des juifs trahis par leur France. 1939-1944 », de l'historienne Annette Becker, spécialisée dans l’étude des deux grandes guerres et des génocides des XXème et XXIème siècles. Collection Témoins-Gallimard. 

- « Auschwitz. Monographie de l'humain », de Piotr M. A. Cywiński, directeur du musée d’État d’Auschwitz-Birkenau. Publié par Calmann-Lévy et le Mémorial de la Shoah.

- « Auschwitz, des survivants racontent », une série documentaire magistrale en 5 épisodes, où l'on découvre 44 récits de survivants, dont la réalisatrice Catherine Bernstein a su faire un grand récit à 44 voix pour l’Histoire. 

Diffusion lundi 27 janvier 2025 sur France 2 à 21h10.

Ressources documentaires :

    Mémorial de la Shoah Auschwitz-Birkenau : histoire et présent

Reillanne, une mémoire vivante de la rafle, un reportage de Daphné Gastaldi.

 

Le 12 mai 1944, une des dernières rafles avait lieu en Provence, à Reillanne (Basses-Alpes). Quatre-vingt ans après, une cérémonie a rendu hommage à ces victimes, 54 juifs étrangers d’origine russe, polonaise, tchèque ou germano-autrichienne transférés à Auschwitz. Les noms ont été lus au micro pour leur rendre hommage, lors de la cérémonie. Près de 600 personnes ont été déportées dans ce département. Pourtant, ce camp de Reillanne est méconnu, alors qu’il était dans la constellation du camp des Milles, à Aix-en-Provence. La France était « trouée d’au moins deux cents camps » qui ont contribué au programme génocidaire du Troisième Reich, précise l’historienne Annette Becker dans son dernier livre « Des juifs trahis par leur France – 1939-1944 ».

Sur place, le jour de l’inauguration, la résistante et fondatrice de l’association Basses Alpes 39-45 Thérèse Dumont, aidée par son fils, se souvient de l’inauguration de la première plaque il y a 30 ans, à l'époque incomplète et peu accessible au public. Une habitante du village, Anne-Marie Gerbier, se rappelle avec effroi venir en vacances à côté de ce camp et avoir côtoyé les détenus sans savoir, lorsqu’elle était enfant.

Pour que l’histoire ne soit pas effacée, des lycéens de Manosque ont fabriqué une plaque commémorative mentionnant clairement cette rafle du 12 mai 1944, sur l’ancien camp d’internement de Notre-Dame-des-Prés, et accessible dès la route pour le public. Leur enseignant d’histoire et coordinateur du projet, David Soulard, nous guide dans l’ancien camp, où il ne reste aucune trace du passé. 

Au micro de RFI, Annette Becker, et Jan Lambertz, une archiviste américaine qui travaille au fond sur la Shoah de l’USHMM, racontent leurs recherches pour retracer le parcours des anciens détenus. Isabelle Grenut, adjointe à la mairie de Reillanne et historienne de formation, explique les conditions de vie à l’époque dans le camp. 

À l'école de la non-violence avec Ogarit Younan, prix Gandhi de la paix
18 January 2025
À l'école de la non-violence avec Ogarit Younan, prix Gandhi de la paix

Walid et Ogarit, c’est l’histoire d’un couple hors du commun, 40 ans d’amour et de militantisme pour la vie et pour la paix. Ensemble, ils ont fondé l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains dans leur pays, le Liban. Ensemble, ils ont initié le combat pour l’abolition de la peine de mort, les droits civils et la justice sociale face à la guerre civile et aux violences interconfessionnelles, ensemble ils ont défendu inlassablement la laïcité et l’universalité.

Un engagement récompensé de multiples fois par le Prix des droits de l’homme de la République française 2005, le Prix de la Fondation Chirac 2019 et le prix Gandhi pour la paix décerné en 2022 par la fondation indienne Jamnalal Bajaj, du nom du disciple du Mahatma Gandhi. Si Walid Slaybi s’en est allé en 2023, vaincu par la maladie, son œuvre et son héritage perdurent. «Oui à la résistance, non à la violence» est le message que continue de porter avec courage Ogarit Younan. Une philosophie conjuguée à un mode d'action dont les résultats sont là : reconnaissance de l'Université de la non-violence par l'État libanais, moratoire sur la peine de mort, proposition d'une Constitution laïque, des propositions soutenues par des ralliements toujours plus nombreux de personnalités de tous bords, motivées par la perspective non-violente d'un règlement juste et pacifique du conflit israélo-palestinien. 

- Le site de l'Université de la non-violence Aunohr à Beyrouth

- Les livres de la bibliothèque de l'Université 

- Contacter l'Université Aunohr :

P.O.Box 17 5772 Gemmayze, Beirut, Lebanon

Tel/Fax: +961 01 445333

Mobile: +961 70 111382

La fondation indienne Jamnalal Bajaj.