Pourquoi Donald Trump a-t-il choisi J. D. Vance comme colistier ?

Pourquoi Donald Trump a-t-il choisi J. D. Vance comme colistier ?

RFI
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Le choix du sénateur de l’Ohio comme potentiel futur vice-président devrait contenter la base MAGA (« Make America Great Again ») que ce républicain ultraconservateur connaît bien. Mais les prises de position extrémistes de ce jeune colistier peuvent aussi servir de carburant pour le camp adverse.

Pour le New-York Times, Donald Trump a désigné « un héritier » ce qui reflète « sa préoccupation pour le futur du mouvement MAGA » dont il est l'initiateur. C'est « un choix facile à comprendre » pour le Washington Post car « l'ancien détracteur de Donald Trump est aussi celui qui comprend le mieux la base » trumpiste. The Hill, de son côté, rappelle l'avantage le plus évident : son jeune âge, trente-neuf ans. De quoi faire baisser la moyenne du ticket républicain à la présidentielle. Autre intérêt, selon l’invité de RFI Soufian Alsabbagh, spécialiste de la politique intérieure des États-Unis, « il vient de la Rust Belt [ancienne région industrielle du nord-est des États-Unis] et représente avec l’Ohio, un État-clé que [Donald Trump] devra gagner avec le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin » pour espérer l’emporter face aux Démocrates.

 

Une chance pour… les démocrates ?

En face, le camp de Joe Biden voit les chances de son champion reculer après ses contre-performances, ces dernières semaines. Mais une partie de la presse américaine se demande si le choix de J. D. Vance ne va pas aider les Démocrates à réorienter le débat en leur faveur. Le « camp de Joe Biden n'a pas perdu de temps » en tout cas, rapporte Politico pour « rappeler la liste des cas où Vance s'est exprimé en faveur de la restriction de l'avortement » sur les réseaux sociaux. Une question qui, selon les Démocrates, constitue le talon d’Achille de Donald Trump, rapporte Politico. S'il est lui-même un fervent opposant à l'avortement, « Vance s'est montré hier [lundi] (15 juillet 2024) sur la même ligne que Donald Trump en public », précise de son côté USA Today. À savoir, la décision en la matière revient à chaque État.

 

Fujimori, « le candidat impossible »

Lui, est un candidat improbable pour la présidence de son pays, Alberto Fujimori se voit reprendre les rênes du Pérou en 2026…à l’âge de 86 ans. En tout cas, sa fille Keiko y croit.À la Une du journal péruvien Correo, son visage, l’air énigmatique, apparaît derrière celui d'Alberto Fujimori accompagné du titre « Keiko lance son père ». Dans la República de Peru, le député de droite Carlos Anderson estime qu'il ne faut pas « que les citoyens se laissent berner par cette tentative de détourner leur attention ». La fille de l’ancien président et cheffe du parti [d’extrême-droite] Fuerza Popular est en procès pour mauvaise gestion présumée de fonds publics et enrichissement. L'ancien dictateur de 85 ans condamné pour crime contre l’humanité avant d’être libéré pour raisons de santé, l’an dernier, est « le candidat impossible » pour El Comercio. Dans son éditorial, le journal conservateur rappelle que le parti de l'ancien président « Fuerza Popular » a mis fin aux intrigues. « Sans l’exclure du parti, son état de santé a toujours été un facteur bloquant » et sa dernière blessure à la hanche qui vient s’ajouter à un cancer et ses problème cardiaques ne vont pas inciter la formation à varier sa position, selon el Comercio. Dans Peru 21 enfin, un ancien juge de la Cour constitutionnelle rappelle une autre évidence. « Même si la grâce dont Fujimori a bénéficié l'a exempté de purger sa peine de prison, elle n'a pas effacé son statut de condamné ». L’ancien président doit régler la coquette somme de 57 millions de dollars de réparations aux victimes de son règne.

 

200 policiers kényans en plus en Haïti

En Haïti, sauf imprévu, un nouveau contingent de 200 policiers devrait arriver en provenance de Nairobi. C’est le deuxième départ après celui des 400 policiers kényans arrivés le 25 juin 2024 dans le cadre de la Force multinationale. Pendant ce temps, explique notre confrère Gotson Pierre d’Alterpresse, le pays a connu des affrontements meurtriers entre le gang de « Gran Grif » et la police à Pont-Sondé [dans le département de l’Artibonite]. Ils ont causé plusieurs morts. La cible du gang : le commissariat dont l’assaut a réussi à être repoussé selon des témoins. Le Conseil électoral, lui, entame le processus de formation et de désignation de ses membres  à en croire « des correspondances adressées en ce sens à différents secteurs pour les invités à choisir des personnes devant représenter ces secteurs au CE composé de 9 membres », précise Gotson Presse. Des désaccords sont apparus entre les secteurs et, pour ne rien aider, une étude vient de révéler que seulement 29% des Haïtiens seraient intéressés à prendre part au prochain vote, à moins que le problème de la sécurité soit résolu, rapporte Gotson Pierre.

 

Le « Made in Martinique » à l’honneur au « Village de l’Europe » inaugurée par la Collectivité pour faire connaître les fonds européens qui permettent de valoriser les productions artisanales locales, rapporte Alex Léveillé d’Outre-mer La 1ère. Le « bakoua », chapeau local traditionnel par exemple peut en bénéficier. C’est à découvrir dans le reportage de Jean-Marc d’Abreu de Martinique La 1ère. En Guyane, le village de Twenké a inauguré son nouveau « tukusipan » [un abri communautaire sans mur typique des cultures amérindiennes]. L’ancien, « vieilli par l’effet du temps, avait besoin d’être reconstruit », explique Guyane La 1ère. C’est un lieu « très important pour accueillir les gens du village, organiser des fêtes », expliquent le « Gran Man » [chef Communautaire] et sa fille, interrogés par Guyane La 1ère.

 

Morceau musical : « Flim » du groupe de Jazz The Bad Plus.