« Les JO ? Un rêve ! » pour le judoka Philippe Metellus, porte-drapeau de la délégation haïtienne

« Les JO ? Un rêve ! » pour le judoka Philippe Metellus, porte-drapeau de la délégation haïtienne

RFI
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Ce vendredi 26 juillet à Paris, les porte-drapeaux de chaque pays participant aux Jeux olympiques 2024 défileront sur la Seine à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la compétition. Le représentant d’Haïti est le judoka Philippe Metellus. Avec son entraineur Ernst Laraque, il a accordé un entretien à RFI.

« Participer aux Jeux olympiques est un rêve que je chéris depuis tant d’années, c’est désormais tout près de se réaliser », raconte Philippe Metellus, un sourire dans la voix. « J’étais à sa place il y a pas mal d’années déjà, se souvient Ernst Laraque. C’est spécial et ça l’est toujours aujourd’hui, en tant que coach, c’est unique et inspirant. » Le sportif raconte la difficulté de concilier son rêve olympique et sa vie au Canada, où il réside depuis plusieurs années et occupe un emploi de comptable. « Je m’entraîne, mais je dois travailler à côté pour financer toutes mes compétitions », explique-t-il. La tâche n’est pas non plus facile pour les autres sportifs haïtiens qui sont restés au pays et doivent s’entraîner dans un contexte de violence perpétrée par les gangs. « Ils font du mieux qu’ils peuvent avec les moyens du bord », assure Philippe Metellus. « À un moment, tous les entrainements de judo s’étaient arrêtés, se souvient Ernst Laraque. Là, ils ont repris graduellement, mais dans des conditions vraiment difficiles. » Le sportif n’en est pas moins honoré de concourir sous les couleurs d’Haïti. « On est fiers d’être Haïtiens, tout ce qu’on souhaite, c’est que la situation change chez nous et qu’on puisse y vivre comme partout ailleurs », soutient Philippe Metellus.

La délégation haïtienne est composée de sept athlètes. Parmi eux, le boxeur Cédrick Belony-Dulièpre, né au Canada. Il concourt dans la catégorie des moins de 80kg pour Haïti, le pays d’origine de sa famille. « J’ai envie de donner un regain de vie à mon pays, parce que c’est un pays qui mérite une victoire en ce moment », assure le jeune boxeur avec espoir. « Lorsque j’étais jeune, j’avais un souffle au cœur. Mon père m’a inscrit à la boxe car c’est bon pour le cœur, ça fait travailler le cardio. Quand il a su que j’allais devenir un olympien, il a sauté de joie ! », ajoute-t-il, joint par Marie Normand.

Plus de 600 athlètes américains

Depuis les tous premiers jeux modernes, la Team USA a décroché 2 655 médailles. Cette année, ils sont plus de 600 à venir tenter leur chance aux Jeux olympiques de Paris 2024, ce qui en fait l’une des plus importantes présences lors de cette compétition. Une grande majorité d’entre eux sont bien connus du public, comme LeBron James, le basketteur des Los Angeles Lakers, double champion olympique. Il est porte-drapeau aux côtés de Coco Gauff, la joueuse de tennis de 20 ans. D’autres athlètes sont à surveiller de près, comme Simone Biles, considérée comme la meilleure gymnaste au monde. Elle détient 37 médailles olympiques, et fait son retour après s’être retirée de la plupart des épreuves lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo. Notre correspondante Loubna Anaki est en direct depuis New-York.

Que reste-t-il des Jeux olympiques de Rio ?

Rio de Janeiro, au Brésil, a accueilli les Jeux olympiques de 2016. L’évènement a coûté plus de dix milliards d’euros, à un moment où le pays se dirigeait vers une crise politique, économique et sociale. Pour les habitants du quartier de la Villa Autodromo, voisin du parc olympique, il y a eu un avant et un après. Sur les 800 familles qui vivaient depuis plus de 40 ans dans cette favela, seulement 20 ont résisté aux pressions et aux expulsions forcées. Aujourd’hui, la Villa Autodromo se résume à une simple rue avec quelques maisons, une petite place et une église. Le tout coincé entre une avenue à quatre voies, une tour d’hôtel vide 90% du temps, et un parc olympique inutilisé. La sécurité dans ce quartier s’est dégradée. Luiz Claudio fait partie des 3% des habitants qui ont résisté à la spéculation immobilière. « Regardez comme c’est à l’abandon ici. Moi j’habite la rue derrière et on ne compte plus les braquages. Lors du dernier festival de rock, qui se déroule près d’ici, ils ont tout pris dans l’église. Mêmes les portes des toilettes ! Quand on était encore une favela, il n’y avait jamais de vols. Aujourd’hui, comme on n’est plus que vingt à habiter ici, c’est très fréquent. » Un reportage de notre correspondante sur place, Sarah Cozzolino.

Au Mexique, deux dirigeants du puissant cartel mexicain de Sinaloa capturés

Deux chefs du cartel de Sinaloa ont été capturés au Texas, dans le Sud des États-Unis, proche de la frontière avec le Mexique. L'arrestation fait le Une de tous les journaux, aussi bien mexicains qu'américains. Mais plusieurs versions de l’histoire existent. Ismael Zambada Garcia « a été piégé », titre El Sol de Mexico. Cofondateur du cartel de Sinaloa, celui qui se fait appeler El Mayo serait monté dans un jet privé avec Joaquin Guzman, le fils d'El Chapo, la figure du cartel emprisonné aux États-Unis depuis 2016.

Selon le Wall Street journal, « Joaquin Guzman lui aurait assuré qu'ils allaient inspecter des aérodromes clandestins au Mexique ». Mais en réalité, l'avion volait vers les États-Unis où les deux hommes étaient attendus de pied ferme par le FBI.

Le New York Times rapporte de son côté que le chef historique du cartel, 76 ans, était en discussion avec le FBI depuis au moins trois ans, et se serait rendu de son plein gré aux côtés du fils Guzman.

Piège ou pas, les deux hommes ont été arrêtés et seront jugés. Une première pour El Mayo, souligne El Universal, « l'un des plus anciens narcotrafiquants qui n'avait jamais mis un pied en prison ».  

Le Journal de la 1ère

Offrir à des jeunes motivés l’opportunité d’un premier emploi « saisonnier », c’est l’objectif du dispositif mis en place et financé par la Collectivité territoriale de la Martinique.