Haïti : le secteur de la santé, victime collatérale de l’insécurité

Haïti : le secteur de la santé, victime collatérale de l’insécurité

RFI
00:30:00
Link

About this episode

La crise sécuritaire que traverse le pays a des répercussions sur le fonctionnement des hôpitaux. Durement affectées dans la capitale, les structures de santé manquent aussi de tout dans les zones plus calmes, comme à Cap-Haïtien, où se trouvent nos envoyés spéciaux.

Vincent Souriau et Boris Vichith sont à l'Hôpital universitaire Justinien de Cap-Haïtien, qui fonctionne en service minimum. Ici, il faut soigner sans médicaments et sans matériel adapté. Déjà, avant la crise sécuritaire, l’hôpital fonctionnait à flux tendu. Désormais, les troubles qui rythment la vie à Port-au-Prince se répercutent directement dans cette structure. Le nombre de consultations augmente, assorti à la crainte des patients de voir les coûts des prises en charge s’envoler aussi.

 

Le secteur privé haïtien demande un déploiement rapide de la mission multinationale d’appui à la sécurité

Cette mission multinationale, attendue depuis des mois, est toujours suspendue par le Kenya, qui doit en prendre la tête. Mais les appels pour qu’elle soit enfin déployée se font de plus en plus pressants. Le Bénin, par la déclaration de son directeur des renseignements, récemment nommé au poste d’envoyé spécial en Haïti, confirme qu’il enverra 2 000 militaires béninois pour soutenir la police haïtienne face à la violence des gangs. Les principales associations patronales, dans une correspondance en date du 15 avril 2024 adressée au président du Kenya, William Ruto, ont indiqué qu’elles espèrent le déploiement des forces du Kenya dans « un délai relativement court ». On en parle avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste.

 

Plus de sans-abris aux États-Unis et moins d’hébergements disponibles

La Cour suprême américaine doit se pencher ce mois-ci sur une affaire qui pourrait modifier le statut des sans-abris : une audience aura lieu dans quelques jours et pourrait criminaliser le fait de dormir dans la rue. L’enjeu est important, car le nombre de personnes sans domicile a atteint un record en  2023 : plus de 653 000 personnes dorment la rue aux États-Unis, dont 40% ne bénéficient même pas d'un hébergement d'urgence. Cela faisait près de 15 ans que les sans-abri n'avaient pas été aussi nombreux, et plusieurs grandes villes ferment les centres d'accueil d'urgence.

 

À la Une du journal la 1ère 

La lutte contre la délinquance, au centre d’une visite express du ministre de l’Intérieur en Guadeloupe.