Haïti : le quotidien de Cap-Haïtien raconté par nos envoyés spéciaux

Haïti : le quotidien de Cap-Haïtien raconté par nos envoyés spéciaux

RFI
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Nos envoyés spéciaux Vincent Souriau et Boris Vichith sont à Cap-Haïtien. Cette ville du nord d’Haïti où se trouve le seul l’aéroport encore en fonction du pays. Ils ont rencontré des Haïtiens résignés à quitter leur pays pour fuir la violence des gangs.

Tristes de quitter leur pays, mais plus le choix : trop de violence, trop de turbulences, plus d’avenir à court terme en Haïti, pour ceux rencontrés par nos envoyés spéciaux à Cap-Haïtien. Il faut partir, il y a une forme de résignation. Dans l’ensemble, ce sont des familles aisées, qui ont les moyens de s’offrir un billet d’avion, qui ont des attaches sur le sol américain, et qui ont la chance d’aller chercher une vie meilleure à Miami ou à New York parce qu’Haïti leur est devenue invivable. Néanmoins, à Cap-Haïtien, pas de trace visible de la dégradation sécuritaire qui touche la capitale. On peut déambuler en ville sans problème, se rendre dans les commerces… Jusqu’ici, la vie suit son cours plus ou moins normalement. Mais la cherté de la vie et la crise économique pèsent : les prix qui montent, le carburant, les denrées alimentaires de base, les transports en commun.

 

Colère des membres du conseil présidentiel de transition

Vendredi 12 avril 2024, le conseil présidentiel de transition a été officiellement créé via un décret publié par le conseil des ministres, et paru dans Le Moniteur, le journal officiel d’Haïti. Mais ses neuf membres contestent le décret, « un véritable coup de tonnerre », peut-on lire dans Gazette Haïti. Les membres du conseil présidentiel de transition se disent « profondément choqués », selon le journal. Dans un communiqué, ils accusent le gouvernement haïtien démissionnaire d'avoir apporté « des modifications majeures » au décret et contestent donc sa validité, rapporte le Nouvelliste.

Selon les neufs membres du conseil présidentiel, ces modifications dénaturent le projet. Ils accusent Ariel Henry et ses ministres de n’avoir « pas respecté leurs engagements », souligne Gazette Haïti, et de n'avoir « pas publié ni même mentionné » l'accord prévoyant la création de ce conseil. Ils appellent donc le gouvernement « à se rétracter », titre le journal, et à publier le décret original qu'avait initialement proposé le conseil présidentiel de transition.

 

Donald Trump face à la justice américaine

Un procès inédit s’ouvre ce lundi 15 avril : celui de Donald Trump, le premier procès en pénal visant un ancien président des États-Unis. Accusé de manipulation financière, il aurait dissimulé des versements d’argent à une actrice pornographique, Stormy Daniels, pour qu’elle taise leur liaison. Pour notre invité Jérôme Viala-Gaudrefroy, chargé de cours à Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye, Donald Trump va profiter de ce procès « pour changer le récit et se positionner en victime ». La stratégie de l’ancien président semble fonctionner, assure le chercheur, car « 30% des Américains croient en la théorie du complot selon laquelle Donald Trump s’est fait voler l’élection présidentielle de 2020 ».

 

Alerte à la canicule dans plusieurs pays d'Amérique Centrale

La presse revient sur les chaleurs étouffantes de ces dernières semaines, dépassant dans certaines zones les 40°C, comme au Honduras. Selon la Prensa, si San Pedro, la capitale économique du pays, est généralement habituée aux températures élevées, « Ces temps-ci, peut-on lire dans le journal, la ville est comparable non pas aux portes de l'enfer, mais à ses chaudières. » La Prensa associe ces températures extrêmes à la déforestation. « Ou nous décidons de protéger nos forêts, ou nous nous dirigeons tout droit vers les chaudières du diable », écrit la Prensa en filant sa métaphore.

Au Nicaragua, depuis le début de l'année, « presque 300 000 hectares de forêts sont partis en fumée dans le pays », s'inquiète La Prensa.

La majorité des incendies se déclarent au nord du pays, selon le journal, et ils n'épargnent pas les zones protégées où vivent de nombreuses communautés indigènes. Selon nos confrères, ils sont provoqués par la technique du brûlis, qui consiste à défricher le sol par le feu, mais « cette technique ne fait pas partie de la culture indigène. Ces feux sont donc la preuve de l'avancée du grignotage dans les territoires indigènes protégés », alerte La Prensa.

 

Le journal de la 1ère

En Guadeloupe, après plus d’une décennie d’arrêt, le chantier de réhabilitation du « Centre des arts et de la culture » à Pointe-à-Pitre va enfin redémarrer.