
Chili: «Democratia siempre», un sommet de la gauche pour défendre la démocratie
Journal d'Haïti et des Amériques
Le 21 juillet 2025, plusieurs chefs d’États de gauche se sont réunis à Santiago au Chili au nom de la démocratie, face à une montée croissante de l’extrême droite partout dans le monde. Un reportage de Naïla Derroisné.
Les chefs d’États du Chili, de la Colombie, de l'Uruguay, du Brésil et d’Espagne étaient présents à Santiago pour défendre la démocratie, renforcer le multilatéralisme, combattre la désinformation et pour plus de justice sociale. Chacun leur tour, ils ont fait une déclaration sur les ambitions de leurs pays et de ce groupe de travail pour sauver la démocratie. « Le chemin vers la conquête de la démocratie et de la liberté a été long », a rappelé le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Plusieurs solutions pour renforcer les institutions démocratiques ont été discutées.
L’Église haïtienne hausse le ton face à la violence des gangs
Frantz Duval, le rédacteur en chef du journal haïtien Le Nouvelliste était en direct sur RFI. Il est revenu sur la Une du jour. Le journal a choisi de parler de la prise de position de la conférence des évêques haïtiens qui dénoncent la barbarie des gangs et l'inaction de l'État.
« L'Église catholique sort de son silence pour exprimer les préoccupations partagées par les Haïtiens », note le rédacteur en chef. Les affrontements armés sont très fréquents dans le pays, le 24 juillet trois policiers ont été tués par des gangs dans le pays, un schéma « qui se répète trop souvent », note Frantz Duval.
Au Canada, des groupes de militants fascistes s’entraînent au combat
Dans un article publié par le média anglophone CBC News, on découvre que dans des parcs publics, des gymnases ou des centres d’arts martiaux au Canada, des suprémacistes blancs se préparent à la violence, en toute discrétion. Le travail de la rédaction est précis et colossal. Pendant deux mois, les journalistes ont identifié les lieux dans lesquels les « groupes actifs », ces groupes secrets de combat, bien connus dans la communauté nationaliste, se réunissent et recrutent d’autres membres. CBC a épluché des centaines de comptes Instagram, Facebook, analysé des milliers de captures d’écran. Le but : trouver des indices à partir de publications anonymes de ces hommes. Recouper des informations pour identifier des lieux, des visages... Parmi eux, il y a par exemple celui qui se fait appeler Primo, qui s’entraîne dans une salle de jiujitsu, et qui publie des messages comme : « Rendre le Canada blanc à nouveau » sur son Twitter, le soir en rentrant chez lui.
L’enquête a permis d’identifier Primo et d’autres suprémacistes blancs. Désormais, on sait où ils s’entraînent, où ils se réunissent. Mais le journal CBCNews précise que c'est un phénomène qui va au-delà des frontières du Canada : il y aurait aujourd’hui 187 clubs actifs dans 27 pays.
Aux États-Unis, un accord financier de 221 millions de dollars a été signé entre Donald Trump et l’Université Columbia
Cet accord, c’est un « deal historique », titre le quotidien très conservateur et pro-Trump, le New York Post. Sur la Une du journal, il y a une image de plusieurs étudiants cagoulés, et puis cette phrase : « une amende de 200 millions de dollars pour discrimination et non-protection des étudiants juifs ».
200 millions de dollars, c’est bien cette somme astronomique que l’établissement a accepté de verser, hier, à l’État fédéral américain. En échange, il promet un retour des subventions et la fin des pressions menées par l’administration Trump. Elles se sont multipliées depuis le début des manifestations contre les massacres à Gaza, sur le campus, que Donald Trump a taxé d'antisémites.
Dans le pays, ce compromis à été vivement critiqué. Le journal étudiant de l’université, le Spectator, évoque les frustrations face à la capitulation de la directrice de l’établissement, Claire Shipman, et lui donne la parole. « Cet accord est conforme à nos valeurs et ne franchit pas les lignes rouges que nous avons définies », assure-t-elle.
Dans un autre quotidien, le New York Times, Suresh Naidu, un professeur d’économie à Columbia, n’y croit pas. « Pensons-nous vraiment que cet arrangement destructeur empêchera l’administration Trump d’arrêter à nouveau de financer la recherche ? » questionne-t-il. L'enseignant évoque les fausses promesses de Donald Trump lors de son dernier mandat et son imprévisibilité.
En Colombie, une condamnation historique
Le service investigation du média colombien El Tiempo a suivi de très près ce procès contre d’anciens dirigeants de la multinationale Chiquita. Une grosse entreprise américaine spécialisée dans la production de bananes.
Hier, sept anciens patrons ont été condamnés à onze ans de prison pour avoir financé, via l'entreprise, un groupe paramilitaire d’extrême droite, responsable de plusieurs crimes contre les guérillas de gauche en Colombie dans les années 90. L'une des périodes de la guerre civile dans le pays, qui a fait des millions de morts.
La radio colombienne Caracol salue « une décision clé ». Et une vraie étape de franchie dans l’une des affaires les plus emblématiques de financement des groupes paramilitaires en Colombie.
Journal de la 1re
Des bandes de plus en plus épaisses de sargasses s'échouent sur les côtes de la Guadeloupe. Ce sont des algues brunes toxiques et dangereuses pour la santé. La population est contrainte de s’éloigner du littoral.