DROITE IDENTITAIRE ET SIONISTE : LE PIÈGE QUI EMPÊCHE DE SAUVER LA FRANCE | GPTV
06 September 2025

DROITE IDENTITAIRE ET SIONISTE : LE PIÈGE QUI EMPÊCHE DE SAUVER LA FRANCE | GPTV

GÉOPOLITIQUE PROFONDE (www.geopolitique-profonde.com)

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Le 5 septembre 2025 à 19h, Paul-Marie Coûteaux était l’invité du Monde Réel animé par Nicolas Stoquer, sur Géopolitique Profonde.

Paul-Marie Coûteaux, directeur du Nouveau conservateur, est un homme politique et essayiste français. Ancien diplomate, il est l’un des principaux théoriciens du souverainisme en France.

La droite identitaire et la fracture avec les souverainistes

La droite identitaire atlantiste s’appuie sur une loyauté assumée à l’Empire américain. Elle valorise l’OTAN, promeut une civilisation occidentale unifiée autour de Washington, défend une majorité blanche chrétienne, rejette l’islam et soutient Israël. Bien qu’elle critique Bruxelles, elle soutient l’UE dès lors qu’elle renforce l’axe atlantiste.

Son influence repose sur un ancrage médiatique massif, soutenu par des moyens financiers importants. Les figures de ce courant dominent les plateaux télévisés et les journaux, imposant leur vision dans l’espace public. Cependant, l’échec d’Éric Zemmour a exposé les limites de cette stratégie : forte visibilité culturelle, mais incapacité à transformer cette notoriété en victoire électorale. Malgré des réseaux actifs et des appuis puissants, elle se heurte à un plafond de verre institutionnel.

Le gaullisme souverainiste

En rupture avec cette logique, le courant gaulliste souverainiste rejette l’hégémonie américaine, qu’il voit à travers le prisme de la domination militaire et culturelle. Il conçoit la France comme une puissance autonome, indépendante dans sa diplomatie, attachée à l’équilibre mondial.

Sa vision de l’Europe se fonde sur une alliance des nations de l’Atlantique à la Russie, contre la supranationalité bruxelloise, perçue comme une perte de souveraineté au profit d’intérêts étrangers. Il se distingue aussi par sa fidélité à la politique arabe et méditerranéenne du général de Gaulle, et rejette les tropismes sionistes dominants.

Exclu des grands médias, ce courant s’est tourné vers internet et les réseaux sociaux comme canaux de contre-influence. Le rejet du traité constitutionnel européen en 2005 reste son fait d’armes emblématique, démontrant sa capacité à mobiliser au-delà des structures classiques. Malgré son isolement institutionnel, il s’appuie sur un enracinement populaire profond.

Une fracture géopolitique structurante

L’opposition entre ces deux droites révèle une ligne de fracture géopolitique majeure. D’un côté, la droite atlantiste s’inscrit dans l’ordre occidental dominé par Washington et Tel-Aviv, misant sur l’OTAN et l’uniformisation culturelle. De l’autre, le gaullisme souverainiste défend une France indépendante, puissance d’équilibre en rupture avec toute logique de bloc.

Cette opposition dépasse la France. Partout, les souverainismes affrontent les logiques impériales de l’atlantisme. Tandis que les premiers prônent l’émancipation nationale, les seconds assurent la continuité du système mondial libéral et militarisé.

En France, cette tension façonne le débat politique plus durablement que les clivages sociaux. Si les atlantistes contrôlent institutions et médias, les souverainistes s’appuient sur une légitimité populaire souterraine, qui resurgit lors de moments clés. Cette fracture constitue la ligne de front stratégique du pays pour les années à venir.

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