
ALERTE : L’EUROPE PRÉVOIT LE DÉPLOIEMENT DE TROUPES EN UKRAINE | LA MATINALE GPTV
GÉOPOLITIQUE PROFONDE (www.geopolitique-profonde.com)
Le 5 septembre 2025 à 7h, Marc-Gabriel Draghi, Stéphane Bonnard et Thierry Meyssan étaient les invités de Nicolas Stoquer, en direct de La Matinale de Géopolitique Profonde.
Marc-Gabriel Draghi est un juriste français spécialiste de l’histoire du droit. Il a publié plusieurs ouvrages sur le capitalisme et la monnaie, dont « Le règne des marchands du temple » et « La Grande Narration ». Il dénonce le Forum économique mondial comme un projet de domination mondialiste.
Stéphane Bonnard est un expert en géopolitique et en armement, ancien du SGDN. Il anime la chaîne « Réinformation sur le Monde ».
Thierry Meyssan est écrivain et journaliste. Fondateur du Réseau Voltaire, il est connu pour « L’Effroyable Imposture », qui remet en cause la version officielle des attentats du 11 septembre 2001.
Escalade assumée des Européens
Vingt-six capitales européennes officialisent une présence militaire multiforme pour verrouiller un cessez-le-feu en Ukraine. Ce dispositif, sous couvert de « réassurance », s’apparente à une coercition intégrale, terrestre, aérienne, navale et cyber, destinée à dissuader Moscou et encadrer Kiev.
Les responsables jurent ne pas vouloir la guerre, tout en préparant déploiements, bases et règles d’engagement opaques. Le 4 septembre à Paris, l’Europe s’auto-mandate gardienne d’un ordre qu’elle peine à financer et brandit de nouvelles sanctions contre la Russie. Elle transforme le front gelé en protectorate occidental, misant sur une résignation de Moscou.
Les nuances nationales masquent mal la cohérence stratégique : même ceux qui refusent d’envoyer des troupes, comme l’Italie, contribuent par des formations, des infrastructures et de la surveillance. Le tout sous bannière « cessez-le-feu ».
Résultat : une coalition apparemment hétérogène, mais unie dans la stratégie et le secret. L’opacité planifiée sert une logique de confrontation maîtrisée, non de désescalade.
Paris veut arrimer Washington à sa croisade
L’objectif européen : obtenir l’implication des États-Unis dans l’architecture de garanties. Un dispositif « prêt » est présenté à Washington, qui temporise sur l’envoi de troupes. L’Europe veut créer un fait accompli et forcer l’allié à s’engager.
Sans les États-Unis, la force de « réassurance » reste fragile. Le discours sur la paix masque une montée en puissance militaire, vendue comme stabilisatrice. L’arsenal inclut missiles longue portée, couloirs aériens sécurisés, contrôle des corridors critiques : un dispositif défensif en apparence, offensif dans ses effets.
Opacité stratégique et impasse des moyens
Le secret tactique masque une contradiction : garantir la paix tout en préparant une riposte rapide en cas d’incident. L’échafaudage militaire suppose des ressources que les Européens ne veulent pas assumer seuls, d’où la pression sur les sanctions et le soutien américain.
Kiev reste dépendante d’une aide massive, devenue système. Les flux d’armement créent des intérêts et un statu quo où la guerre rapporte plus que la paix. L’Occident supervise, forme et sanctionne, sans générer les conditions d’un règlement durable.
Ce cessez-le-feu sous perfusion militaire fabrique un protectorate instable, appuyé sur une dissuasion nucléaire que personne ne souhaite incarner. Cette stratégie institutionnalise une impasse dangereuse pour l’Europe entière.
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