Dans son nouveau roman Le bon Denis, l'autrice Marie NDiaye raconte un pan de son enfance... et l'absence d'un père.
Comment raconter une enfance ? Beaucoup d'écrivains et d'écrivaines revisitent cette période de leur vie dans leurs livres.
L'enfance de la narratrice est marquée par le départ du père du foyer familial. On lui a toujours dit que c'était lui qui était parti, mais un jour, sa mère qui révèle que c'est elle qui l'a quitté... Elle a alors rencontré un homme, Denis, employé de ménage dans l'établissement dans lequel elle travaille. Une incarnation de la bonté, qui aurait pris soin de la narratrice comme si c'était sa propre fille.
Avec quatre récits, la narratrice part sur les traces de sa mémoire... Elle donne ainsi une existence à son père.
Quand on pense faire une autobiographie non fictive, on n'est pas nécessairement plus juste que lorsqu'on est très conscient de faire une autobiographie légèrement fictive. Les trous de ma mémoire, je les remplis avec une fiction qui ressemble à ce que j'imaginerais être dans les trous.
Marie NDiaye
Invitée :
Marie NDiaye, auteure née en 1967 dans le Loiret. Elle a commencé à écrire vers l'âge de 16 ou 7 ans… Prix Femina pour Rosie Carpe en 2001 et lauréate du prix Goncourt pour Trois femmes puissantes en 2009.
Programmation musicale :
L'artiste Yamé avec le titre Shoot.