
Le Plancher de Jeannot est un grand morceau de parquet gravé de textes, réalisé au tout début des années 70 par Jean Crampilh-Broucaret, dit Jeannot qui se suicida peu de temps après.
Découvert fortuitement dans une ferme familiale au fin fond du Béarn en 1994, le plancher de Jeannot est aujourd'hui exposé au musée d'Art et d'Histoire de l'Hôpital Sainte-Anne à Paris, le plus grand hôpital psychiatrique depuis le milieu du XIXè siècle.
«On ne connait pas d'objet équivalent»
Le plancher en chêne, de 15m2 était le plancher de la chambre de Jean Crampilh-Broucaret. Il était situé de part et d'autre de son lit. Il est gravé de lettres majuscules faites de points (trous) tous de même diamètre, et composé de deux textes qui reprennent les mêmes termes sur deux parties du plancher qui étaient de chaque côté du lit : 27 lattes d'un côté, 41 de l'autre. Les deux textes se font écho. Pour graver ce plancher, il a utilisé un ciseau à bois et une perceuse.
Jean Crampilh-Broucaret est né en 1939 à Moncaup, dans les Pyrénées-Atlantiques dans une famille moderne et aisée. Il a effectué son service militaire en Algérie. Il revient lorsqu'il apprend que son père s'est suicidé. Sa mère décède en 1971, il enterre son corps sous l'escalier familial et commence à graver sur le plancher de sa chambre. Il meurt peu de temps après, en 1972.
Que se cache-t-il derrière cette écriture ? Qu’est-ce que dessiner veut dire quand l’écriture déraille ? Que disent ces textes. Recouvert de motifs, figures et écriture, cette création a suscité de nombreux fantasmes et interprétations : elle est souvent considérée comme une œuvre d’art brut...
Invités : Anne-Marie Dubois, responsable scientifique du MAHHSA (Musée d'Art et d'Histoire de l'Hôpital Sainte-Anne), commissaire générale de l’exposition et Dominique Vieville, conservateur général honoraire du patrimoine, chargé d’étude auprès du MAHHSA, commissaire et concepteur de l’exposition.
L’invention d’une écriture. Le Plancher de Jeannot, au Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne, 1 rue Cabanis. Jusqu’au 18 janvier 2026.
Et la chronique Ailleurs nous emmène à Brazzaville où Bénédicte Kodia, assistante communication de l'Institut français de Brazzaville au Congo, nous parlera de la huitième édition du Festival Mboté hip hop qui aura lieu ce mercredi 17 septembre. Cette année, la programmation sera 100% congolaise !
Programmation musicale :
Les artistes Nix Ozay et Biz Ice avec le titre Miss tec 4.