Aux côtés de l'informatique classique et quantique, une autre innovation prometteuse émerge : l'informatique moléculaire. Cette branche de recherche explore différentes possibilités, dont l'ordinateur à ADN, qui vient de franchir une étape importante grâce à une équipe de chercheurs de l'Université d'État de Caroline du Nord, aux États-Unis. Dans un article publié dans *Nature Nanotechnology*, ces scientifiques présentent un système capable à la fois de stocker et de traiter des informations en utilisant de l'ADN.
Leur approche repose sur des polymères dotés de structures appelées dendricolloïdes. Ces structures commencent à l'échelle microscopique et se ramifient pour créer un réseau de fibres nanoscopiques, offrant ainsi une vaste surface pour déposer de l'ADN. Ce système ultra-compact permettrait de stocker « les données de mille ordinateurs portables dans un dispositif de la taille de la gomme au bout d'un crayon », selon Albert Keung, co-auteur de l'étude.
Les chercheurs ont ensuite réussi à lire les données stockées dans l'ADN sans l'endommager, grâce au séquençage par nanopores. « Nous pouvons également effacer et réécrire des segments spécifiques d'ADN sur la même surface, de la même manière qu'on modifie un disque dur », explique Kevin Lin, un autre co-auteur de l'article. Ce système, comparable à des microcircuits, est même capable de réaliser des opérations de calcul en utilisant des enzymes, et a notamment résolu des problèmes basiques d'échecs et de sudoku.
En plus de ses capacités de calcul, ce matériau offre une incroyable longévité pour la conservation de l'ADN. Selon les chercheurs, les données ainsi stockées pourraient être préservées pendant plusieurs milliers d'années, ouvrant la voie à des avancées majeures dans le stockage de données à long terme.
Article : https://news.ncsu.edu/2024/08/functional-dna-computing/
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