C'est pas du vent
C'est pas du vent

C'est pas du vent

Jamais une espèce vivante n'a eu sur la Terre autant d'impact que l'Homme, pourtant nous n'avons qu’une planète. Aujourd’hui, le monde prend conscience que nos modes de développement ne sont pas durables et que nous allons devoir profondément changer notre rapport à la nature pour préserver la vie sur terre. Anne-Cécile Bras vous propose de rendre compte de cette actualité sur tous les continents, pour décrypter les avancées ou les reculs de nos actions face à notre environnement en devenir. Une émission réalisée par François Porcheron, coordonnée par Caroline Filliette. *** Diffusions le mercredi (pour Le Club de C'est pas du vent), le jeudi et le vendredi vers toutes cibles à 14h10 TU et 23h10 TU. 

COP29 : qui va payer l'inaction ?
15 November 2024
COP29 : qui va payer l'inaction ?

Alors que des représentants de 198 pays sont réunis depuis lundi (11 novembre 2024) et pour deux semaines à Bakou en Azerbaïdjan, pour la 29ème conférence des Nations unies sur le changement climatique : le constat de notre inaction est sévère ! Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’année 2024 devrait être l’année la plus chaude jamais observée depuis l’ère pré-industrielle, en gros depuis la seconde moitié du XIXè siècle.

Et pas qu’un peu puisqu’avec nos activités, nous avons émis suffisamment de gaz à effet de serre pour retenir la chaleur du soleil et augmenter la température moyenne de cette planète de plus de 1,5 degré !

Pourtant, en 2015, plus de 195 pays s’étaient engagés à ne pas dépasser ce seuil symbolique en ratifiant l’Accord de Paris. Les centaines de scientifiques du Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat le répète inlassablement : chaque dixième de degré d'augmentation des températures aggrave les effets du changement climatique. Mais ce seuil de 1,5°C représente un niveau de réchauffement où les dommages deviennent si étendus et si sévères qu'ils menacent les économies, les écosystèmes et l'agriculture.

Et s’il y a un continent où ces « dommages » sont catastrophiques, c’est en Afrique ! Rien que cette année, plus de 7 millions de personnes y ont été touchées par des inondations : un triste record ! Dans cette émission, nous vous emmènerons au nord du Congo-Brazzaville, dans le département de la Likouala, où après une année 2023 terrible, les habitants observent à nouveau avec angoisse la montée des eaux de l’Oubangui et nous verrons avec notre invité Komi John Gavlo quelles sont les pistes de solutions à explorer pour limiter l’ampleur de ces catastrophes.

Un reportage d'Amélie Tulet et de Cyril Étienne que vous pouvez retrouver en vidéo sur la chaîne Youtube de RFI.

Éclairage avec Komi John Gavlo, responsable de la Division d’appui technique aux pays de l’African Risk Capacity.

La Vjosa : en Albanie, l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe, menacé par le tourisme...
08 November 2024
La Vjosa : en Albanie, l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe, menacé par le tourisme...

Direction l’Albanie. Ce petit pays du sud-est de l’Europe abrite l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe. Mais ce refuge de biodiversité est désormais menacé par l’explosion du tourisme de masse et la construction d’infrastructures dans des zones naturelles fragiles. Reportage de Louis Seiller. 

On les connait davantage sous le nom de zones humides. Ce sont les marais, les tourbières, les étangs, les lagons, les rivières. Elles nous rendent d’immenses services depuis des siècles, sans que nous en mesurions réellement l’importance. Mais depuis que ces zones sont menacées par les activités humaines, notre regard sur ces terres d’eau change et c’est tant mieux car sans elles, point de vie. Notre invité, Tobias Salathé, spécialiste des zones humides, coordinateur du projet Terres d’eau pour la fondation Tour du Valat et auteur de Les terres d’eau, aux éditions Buchet Chastel, nous dira que face aux bouleversements qui nous menacent, climat, biodiversité, pollution, la solution est peut-être dans ces terres d’eau.

Et puis nous partirons en Albanie, un petit pays du sud-est de l’Europe pour parler de gestion de l’eau, alors que la pression est de plus en plus forte sur le Delta de la Vjosa, l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe, notre reporter Louis Seiller a suivi une équipe de biologistes partie explorer et étudier la richesse de ce delta. Reportage à suivre dans l’émission.

S'aimer la Terre
07 November 2024
S'aimer la Terre

«L’écologie sera décoloniale ou ne sera pas», annonçait Malcom Ferdinand, dans son précédent livre. Aujourd’hui, le philosophe et politiste martiniquais publie S’aimer la Terre, défaire l’habiter colonial pour comprendre et interpréter le scandale du chlordécone, qui a profondément pollué les Antilles.

C’est l’un des plus gros scandale sanitaire et environnemental en France : Le Chlordécone. Cet insecticide a été massivement utilisé aux Antilles pour lutter contre le charançon du Bananier entre 1972 et 1993 alors que sa toxicité était avérée. Mais alors qu’un pays comme les USA l’interdit en 1976, il faut attendre 1990 pour que la France le retire enfin….sauf en Guadeloupe et en Martinique où il est utilisé jusqu’en 1993 avec des conséquences humaines désastreuse. Pourtant, malgré la reconnaissance de ce scandale, la France a bénéficié d’un non-lieu en janvier 2023, provoquant l’incompréhension, la colère et la défiance des habitants envers l’Etat. Mais cette pollution massive est-elle seulement un triste écocide ? Et une question revient inlassablement : Comment en-est-on arrivé là ? La réponse est plus complexe qu’on ne l’imagine et elle questionne notre rapport à la terre, au vivant, à l’homme et à sa pathétique volonté de dominer, à la fois la nature et ses propres congénères

Avec Malcom Ferdinand, ingénieur en environnement de l'University College London, docteur en Philosophie politique de l’Université Paris-Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO / Université Paris-Dauphine), pour son ouvrage S’aimer la Terre, défaire l’habiter colonial, paru au Seuil.

Cyclones, ouragans, typhons... À quoi faut-il s'attendre ?
01 November 2024
Cyclones, ouragans, typhons... À quoi faut-il s'attendre ?

Le 1er juillet 2024, le précoce et très puissant ouragan Béryl a surpris tout le monde. De catégorie 5, il a ravagé des îles des Caraïbes et causé de nombreux dégâts matériels et humains au Mexique et aux États-Unis. Ce phénomène a confirmé les prévisions des météorologues qui annonçaient une saison cyclonique intense. Des prévisions renforcées par les récents travaux de l’équipe de recherche sur la météo tropicale et le climat de l’Université du Colorado. (Rediffusion du 18 juillet 2024)

Mais comment se forment ces vents qui soufflent à plus de 200 km/h et qui transportent des pluies torrentielles ? Ces événements extrêmes vont-ils se multiplier et/ou se renforcer avec le changement climatique ? Pour comprendre comment les scientifiques tentent de répondre à ces questions, nous vous emmenons dans l’océan Indien, sur l’île de La Réunion visiter le laboratoire de l'Atmosphère et des Cyclones.

Reportage à La Réunion de Samuel Turpin, sur l’Observatoire du Maido.

Avec Françoise Vimeux, climatologue, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Elle travaille au Laboratoire HydroSciences Montpellier (HSM) et au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) au sud de Paris.

Reportage financé par l’Union européenne. Les points de vue et avis exprimés n’engagent toutefois que leur(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA). Ni l’Union européenne ni l’EACEA ne sauraient en être tenues pour responsables.

Le téléphérique urbain, une solution qui monte
31 October 2024
Le téléphérique urbain, une solution qui monte

C’est un véritable casse-tête. Avec une population jeune qui devrait doubler d’ici 2050, l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne est confronté à un problème complexe : comment accompagner le développement de leurs villes qui connaissent les rythmes de croissance les plus rapides du monde ? Lagos et Kinshasa, par exemple, devraient abriter chacune plus de 20 millions d’habitants d’ici 2030 ! (Rediffusion du 28/06/2024).

La question du transport est particulièrement complexe. 80% des citadins africains ne possèdent pas de véhicule. Ils dépendent donc de l’offre. Quelle est la meilleure stratégie à adopter pour non seulement fluidifier le trafic, mais aussi pour limiter la pollution ? Antananarivo, la capitale malgache a inauguré cette semaine son téléphérique urbain. Un mode de transport efficace pour désenclaver des quartiers isolés mais qui implique aussi de nombreuses contraintes...

Reportage à La Réunion de Samuel Turpin sur le téléphérique Papang lancé, il y a deux ans, sur l’île de La Réunion.

Financé par l’Union européenne. Les points de vue et avis exprimés n’engagent toutefois que leur(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA). Ni l’Union européenne ni l’EACEA ne sauraient en être tenues pour responsables.

Avec Jean-Jacques Helluin, de COTADU (Organisation Non Gouvernementale internationale, créée en 1980 à Dakar pendant la Conférence mondiale sur le transport urbain. Sa vocation est de promouvoir la mobilité urbaine durable dans les villes du Sud). Ingénieur et urbaniste avec plus de 20 ans d’expérience dans les villes du Sud, Jean-Jacques Helluin assure la direction générale de l’association.