C'est pas du vent
C'est pas du vent

C'est pas du vent

Jamais une espèce vivante n'a eu sur la Terre autant d'impact que l'Homme, pourtant nous n'avons qu’une planète. Aujourd’hui, le monde prend conscience que nos modes de développement ne sont pas durables et que nous allons devoir profondément changer notre rapport à la nature pour préserver la vie sur terre. Anne-Cécile Bras vous propose de rendre compte de cette actualité sur tous les continents, pour décrypter les avancées ou les reculs de nos actions face à notre environnement en devenir. Une émission réalisée par François Porcheron, coordonnée par Caroline Filliette. *** Diffusions le mercredi (pour Le Club de C'est pas du vent), le jeudi et le vendredi vers toutes cibles à 14h10 TU et 23h10 TU. 

Le Club de C'est pas du Vent - 12 mars 2025
12 March 2025
Le Club de C'est pas du Vent - 12 mars 2025

Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C’est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI.

 

Avec :

- Coralie Schaub, journaliste environnement chez Libération : une étude scientifique affirme avoir identifié une bactérie capable de décomposer les PFAS, les polluants éternels. Mais la mise en application concrète de cette solution reste hypothétique et il n'existe pour l'heure pas de solution miracle permettant d'éliminer ces polluants

- Simon Rozé, chef du service environnement de RFI reviendra sur la mobilisation Stand Up for Science du 7 mars dernier 

- Stefanie Schüler,  journaliste au service environnement de RFI 

- Lucia Muzell du service brésilien : À huit mois de la 30è Conférence des Nations unies sur les changements climatiques au Brésil, la ville de Belém se prépare à accueillir le plus grand événement mondial sur la lutte contre le réchauffement climatique. Mais certains travaux prévus pour la COP30 contredisent l’objectif même de la conférence.

- Sébastien Bonijol nous présentera une action des Clubs RFI. Cette semaine l'actualité des clubs nous emmène au Bénin, plus précisément dans la ville côtière de Ouidah, située à 40 kilomètres de Cotonou. Les membres du club RFI Ouidah se sont lancés dans un projet passionnant et ambitieux qui est de sensibiliser et former les jeunes de la commune sur l'énergie renouvelable

Chronique ePOP / (RFI Planète Radio/IRD) de Caroline Filliette avec Abdoulaye Diagne Ndiaye pour son film Diable de poussière.

Au Québec, la ruée vers les minerais de transition
06 March 2025
Au Québec, la ruée vers les minerais de transition

C’est l’un des paradoxes de notre époque : pour lutter contre le changement climatique et décarboner nos économies, une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé ! Pourtant, l’industrie minière consomme beaucoup d’eau, pollue les sols et consomme beaucoup d’énergie.  Mais pour produire des panneaux solaires, des éoliennes, des batteries et des voitures électriques, nous avons besoin de cuivre, de cobalt, de nickel, de lithium et de terres rares.

Pour satisfaire nos besoins, il faudrait produire en vingt ans autant de métaux que nous en avons extrait au cours de toute l’histoire de l’humanité. Nous creusons et prospectons partout et pour une fois pas seulement dans les pays du Sud. Par exemple, depuis trois ans, le lithium, le nickel et le graphite présents dans le sol québécois attise les appétits à la plus grande surprise des habitants. Car au Québec, n’importe qui peut acheter pour deux ans le droit d’explorer le sous-sol sur des parcelles de 500 m2. C’est un héritage historique de la législation britannique lorsque le Canada lui appartenait. Ces claims miniers sont accessibles… sur Internet. La population s’organise pour défendre ses paysages.

Reportage au Québec de Pascale Guéricolas. 

Avec Célia Izoard, journaliste et philosophespécialiste des nouvelles technologies au travers de leurs impacts sociaux et écologiques. Son ouvrage La Ruée minière au XXIè siècle. Enquête sur les métaux à l'ère de la transition est paru aux Éditions du Seuil. 

 

Cette émission est une rediffusion du 3 mai 2024.

La Colombie mise sur l’écotourisme pour sortir du pétrole
28 February 2025
La Colombie mise sur l’écotourisme pour sortir du pétrole

Partons en Colombie, un des rares pays qui a courageusement décidé de renoncer à ses exportations et à tout projet d’exploitation du pétrole pour lutter contre le réchauffement climatique. Son pari : miser sur l’écotourisme pour compenser. Un exemple à suivre ? (Rediffusion du 10 mai 2024).

C’est un fait incontestable documenté par les scientifiques du monde entier : les activités humaines émettent des gaz à effet de serre en grande quantité qui retiennent dans les basses couches de l’atmosphère une partie du rayonnement de la chaleur du soleil reflété par la Terre. Résultat : le climat de notre planète se réchauffe à une vitesse inégalée dans son histoire. Et la principale activité qui émet ces gaz à effet de serre, c’est la combustion des énergies fossiles que sont le charbon, le pétrole et le gaz. Alors quand Gustavo Petro, le président colombien, annonce que son pays va arrêter de rechercher du pétrole dans son sol : c’est une excellente nouvelle ! Et c’est courageux car la production pétrolière représente aujourd’hui 40% des exportations et 12% des recettes de l’État. Pour compenser ces pertes, il faut développer d’autres secteurs, notamment le tourisme, comme le démontre le reportage de notre correspondante Najet Benrabaa.

Reportage en Colombie de Najet Benrabaa.

Et Romain Ioulalen de l’ONG Oil Change International.

Cette émission est une rediffusion du 10 mai 2024.

Sauver l’Afrique, une mission écologique post-coloniale
26 February 2025
Sauver l’Afrique, une mission écologique post-coloniale

Nous allons remonter le temps pour vous raconter comment les Occidentaux ont brutalement expulsé des cultivateurs de leurs terres pour préserver une nature, soi-disant vierge et sauvage en Afrique. C’est l’objectif du « projet spécial africain » lancé en 1961 à Arusha en Tanzanie sur lequel l’historien Guillaume Blanc, notre invité, a travaillé.

Comment, pendant la fin de la colonisation et au lendemain des indépendances, les Occidentaux ont brutalement expulsé des cultivateurs de leurs terres pour préserver une nature soi-disant vierge et sauvage en Afrique. C’était l’objectif du « Projet spécial africain » imaginé en 1961 à Arusha en Tanzanie par des experts de la conservation avec la complicité d’organisations internationales comme l’Unesco, l’UICN (Union internationale pour la protection de la nature) et quelques dirigeants africains. Comment financer tout cela ? En créant une banque, et ce sera la naissance du WWF, le World wildlife fund, ce qui se traduit par le Fonds mondial pour la nature, devenu aujourd’hui l’une des plus importantes organisations mondiales de défense de l’environnement.

Cette histoire documentée et retracée par l’historien Guillaume Blanc dans son dernier livre La nature des hommes, une mission écologique pour « sauver » l’Afrique, est non seulement passionnante à lire, mais surtout elle éclaire la manière dont les Occidentaux se sont acharnés pendant des décennies à surprotéger certaines zones du continent pour mieux en exploiter d’autres, pour défendre leur vision et leurs intérêts, mais à aucun moment au profit des populations locales...

Cette émission est une rediffusion du 9 mai 2024.

 

La fin des villes serait pour bientôt
21 February 2025
La fin des villes serait pour bientôt

C’est un phénomène planétaire, les villes s’étendent car elles attirent de plus en plus de monde. Depuis 2008, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine, bientôt les deux-tiers annoncent les experts de l’ONU !!! Mais qu’est-ce qui nous donne envie de vivre en ville ? L’accès facilité à l’eau, à l’électricité, aux infrastructures de santé et d’éducation et aux emplois qui peuvent permettre une ascension sociale.

Mais les mégapoles qui abritent plus de 10 millions d’habitants ont aussi leur face sombre : leur gigantisme consomme énormément de ressources planétaires qui ne sont pas illimitées et elles sont au quotidien oppressantes, minérales et polluées. D’ailleurs d’autres modèles du vivre ensemble émergent.

Avec :

Guillaume Faburel, géographe et professeur à l'Université Lyon 2, auteur de Indécence urbaine - Pour un nouveau pacte avec le vivant (Flammarion, 2023)

Et le reportage de Côme Bastin sur le plus ancien et le plus grand éco-village du monde : Auroville, en Inde.

L’expérience singulière d’Auroville naît en 1968 dans le sud-est de l’Inde dans l’État du Tamil Nadu, près de Pondichéry. Des centaines de volontaires d’Inde et du monde entier ont répondu à l'appel d’une mystique franco-indienne : Mira Alfassa, qui rêve d’une ville dédiée à la spiritualité et l’écologie, où l’argent, la propriété et la nationalité n’ont pas d’importance. Avec des hauts et des bas, ces pionniers vont transformer un plateau désertique en un havre de verdure et expérimenter de nouvelles formes d’architecture et de vivre ensemble, sous la protection bienveillante de l’État Indien. Enfin ça, c’était jusqu’en 2021. Car depuis trois ans, l’État indien a entrepris de reprendre en main Auroville et sa communauté jugées un peu trop cosmopolites et baba-cool. 

Quel sens donner à sa vie dans un monde bouleversé ?
20 February 2025
Quel sens donner à sa vie dans un monde bouleversé ?

Nous savions que le deuxième mandat de Donald Trump serait pire que le premier, il a eu 4 ans pour préparer sa revanche. Mais l’ensemble de ses décisions prises en un mois bouleverse non seulement l’équilibre géopolitique mondial, mais aussi notre vision du monde, de la solidarité, du respect voire de la valeur d’une vie humaine. Le business, voilà le maître mot de ce nouveau mandat !

Mais est-ce que la brutalité des décisions américaines de ce dernier mois n’est pas un concentré du pire de ce que le capitalisme peut produire ? Mettre la croissance économique en haut de l’agenda politique, les profits avant les dégâts environnementaux et sociaux, la technologie au cœur de la stratégie… Cette hiérarchie des priorités va à l’encontre des besoins de l’ensemble des Vivants de cette planète, mais peu importe tant que ça rapporte ! Si vous suivez l’actualité, vous comprenez les faits, vous sentez bien qu’il y a un malaise mais comment chacun d’entre nous peut-il se positionner ? Quels sens donner à sa vie dans un monde bouleversé ? 

Avec :

- Pascal Chabot, philosophe pour son ouvrage Un sens à la vie (PUF, 2024)

- Céline Marty, philosophe pour son ouvrage Travailler moins pour vivre mieux (Dunod, 2021)

- Timothée Parrique, chercheur en économie écologique à HEC Lausanne, spécialiste de la décroissance et du post-capitalisme, auteur de Ralentir ou périr (Seuil, 2022).

Programmation musicale :

- Gonzales - Working Together

- Oscar Emch  - Les moyens (Playlist RFI).

Le Club de C'est pas du Vent - 19 février 2025
19 February 2025
Le Club de C'est pas du Vent - 19 février 2025

Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C’est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI.

Avec :

Audrey Racine, journaliste environnement chez France 24. Elle aborde la question de l'empreinte environnementale de notre production alimentaire et comment la réduire à l'occasion de l'ouverture prochaine du Salon International de l'Agriculture

Thuy Duong Nguyen du service en langue vietnamienne, qui nous parle de la lutte contre la désertification au Vietnam

Simon Rozé du service environnement de RFI nous informe de la reprise de la COP 16 à Rome du 25 au 27 février 2025. Elle n'avait pas pu être menée à son terme à Cali en octobre 2024

Juliette Pietraszewski du service environnement de RFI revient sur la trêve des nouveautés suivie par certains libraires pour lutter contre la surconsommation de livres.

La chronique ePOP Science / (RFI Planète Radio/IRD) de Raphaëlle Pluskwa. Aujourd'hui, direction l'Amazonie bolivienne, le long du Rio Beni, pour la vidéo La voix du pirate Tacana, de Adalid Medina Capiona. Le biologiste Marc Pouilly, représentant de l’IRD pour la Bolivie, l’Argentine, le Chili et l’Uruguay nous apportera son éclairage sur les problématiques de pêche durable et de contamination au mercure auxquelles font face les populations autochtones dans cette région.

Et la Chronique médias de Anne-Sophie Novel.

Programmation musicale :

Nirvana - The Man Who Sold The World

Waahli - Kouri (Playlist RFI).