C'est pas du vent
C'est pas du vent

C'est pas du vent

Jamais une espèce vivante n'a eu sur la Terre autant d'impact que l'Homme, pourtant nous n'avons qu’une planète. Aujourd’hui, le monde prend conscience que nos modes de développement ne sont pas durables et que nous allons devoir profondément changer notre rapport à la nature pour préserver la vie sur terre. Anne-Cécile Bras vous propose de rendre compte de cette actualité sur tous les continents, pour décrypter les avancées ou les reculs de nos actions face à notre environnement en devenir. Une émission réalisée par François Porcheron, coordonnée par Caroline Filliette. *** Diffusions le mercredi (pour Le Club de C'est pas du vent), le jeudi et le vendredi vers toutes cibles à 14h10 TU et 23h10 TU. 

«Tara», l'art et la science pour décrypter l'océan
19 December 2024
«Tara», l'art et la science pour décrypter l'océan

Savez-vous que le mot « émotion » vient du latin emovere qui signifie « mettre en mouvement » ?  La joie, la surprise mais aussi la colère, la peur ou la tristesse créent en nous une énergie qui nous incite à agir. C’est donc une très bonne idée de partager des connaissances scientifiques souvent froides et ardues à travers une démarche artistique.

Une manière de kidnapper le cerveau en touchant directement le cœur. C’est le principe de l’exposition : La grande expédition qui a lieu en ce moment et jusqu’au 2 mars au 104 dans le XIXe arrondissement de Paris. Vous ne pourrez pas tous la visiter, mais la démarche est vraiment intéressante. L’exposition est basée sur le travail des artistes qui ont eu la chance de monter à bord du bateau d’exploration scientifique Tara. Si vous êtes de fidèles auditeurs de C’est pas du vent vous connaissez Tara. Nous avons suivi ses nombreuses expéditions pour recenser la pollution plastique en Méditerranée, l’état des coraux à l’échelle du Pacifique ou les micro-organismes marins.

Émission autour de l’exposition La Grande expédition Tara, l’art et la science pour révéler l’Océan qui se tient actuellement au 104 à Paris. 

Avec :

    ​​​José-Manuel Gonçalvès, directeur du ​​​​​​​104 et directeur artistique de l’exposition Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan Antoine Bertin, artiste Flora Vincent, scientifique

À lire aussiLa goélette «Tara» repart explorer l'impact des pollutions sur les côtes européennes

COP 16 : soigner les sols, c'est possible
11 December 2024
COP 16 : soigner les sols, c'est possible

Arrêtez-vous un instant et regardez vos pieds. Regardez vos pieds donc et prenez le temps d’observer sur quoi ils reposent. Au-delà du bitume ou de la construction dans laquelle vous vous trouvez, sur quel sol marchez-vous ? De quoi est-il constitué ? Quelle est son histoire ? Vous ne vous êtes jamais posé la question, normal vous lui marchez dessus, ce qui n’inspire pas le respect et pourtant… 

Nous lui devons tout : notre alimentation, la qualité de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons… 

Les sols de notre planète se sont formés au gré de son histoire géologique sur des milliards d’années… et nous avec l’agriculture intensive, l’élevage, le bitume, nos bâtiments en tous genres, la déforestation… nous les détruisons. Chaque année, nous dégradons 100 millions d’hectares de terres saines et productives Résultat : 40% des sols mondiaux sont dégradés. C’est pour trouver des solutions que les représentants de 195 pays sont réunis depuis la semaine dernière et jusqu’à vendredi à Riyad, en Arabie Saoudite, pour la 16ème conférence des Nations unies sur la lutte contre la désertification et c’est de là que je vous parle puisque nous allons vous faire vivre cette conférence importante. Mais commençons par aller sur le terrain au Burkina Faso et Inde où des projets d’ampleur démontrent que la restauration des sols est à notre portée.

- En Inde, près d'un tiers des terres sont en phase de désertification. L'association Water Organisation Trust lutte depuis 25 ans contre ce phénomène dans l'ouest du pays en apprenant aux villageois comment protéger les forêts et préserver ainsi leurs ressources en eau. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, s’est rendu dans l’ouest de l’Inde, où cette ONG a réussi à repousser le désert.

- Nous vous emmenons à 60 km au nord de Ouagadougou découvrir les méthodes de restauration de sols que la ferme de Guié pratique avec succès depuis trente ans. Un reportage d'Anne-Cécile Bras.

La justice climatique au chevet du vivant
06 December 2024
La justice climatique au chevet du vivant

Depuis lundi et jusqu’au 13 décembre 2024, la Cour internationale de justice à La Haye aux Pays-Bas est le théâtre d’une grand-messe juridique inédite sur le changement climatique. Avocats et ministres de 98 États et de 12 organisations internationales plaident au palais de la Paix. Le jugement répondra à deux grandes questions : quelles sont les obligations juridiques internationales des États en matière de protection climatique ?

Et quelles conséquences juridiques peuvent encourir les pollueurs, aujourd’hui et demain ? C’est un petit archipel du Pacifique, le Vanuatu qui est à l’initiative de cette démarche qui a pour objectif de substituer aux promesses politiques non tenues des obligations juridiques. Les pays les plus vulnérables au changement climatique espère obtenir une décision qui les renforcera lors de futures négociations sur le climat et qui rééquilibrera le rapport de force. Ils espèrent aussi que l’avis juridique de la CIJ offrira une base solide et unifiée aux juges du monde entier saisis de contentieux climatiques.

En attendant le verdict de ce jugement historique attenu courant 2025, nous allons nous intéresser plus globalement au droit de l’environnement. Pourquoi est-il peu ou pas appliqué ? Manque de moyens financiers, nombre trop faible d’enquêteurs et de juges formés, des lois qui s’empilent sans cohérence… la justice environnementale n’est pas suffisamment prise au sérieux. Mais les contentieux s’accumulent et elle est en train d’évoluer. 

 

Avec

Marta Torre-Schaub, directrice de recherche au CNRS, spécialiste en droit de l'environnement et changement climatique pour son ouvrage Les risques climatiques à l’épreuve du droit paru chez Mare et Martin  

Corinne Lepage, avocate engagée dans la protection de l'environnement

- Victor David de l’IRD pour le projet MerMed qui permet de définir les actions à mener et les thématiques scientifiques à investiguer afin de donner des droits à la mer Méditerranée, pour la protéger

Matthieu Aron du Nouvel Observateur.

(Rediffusion du 7 juin 2024)

Le Club de C'est pas du Vent - 4 décembre 2024
04 December 2024
Le Club de C'est pas du Vent - 4 décembre 2024

Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C’est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI.

Avec

- Marie Bellan,  journaliste environnement pour Les Échos nous parlera du procès qui se tient à La Haye pour les deux prochaines semaines devant la Cour internationale de Justice sur la responsabilité juridique des États face au changement climatique

- Nina Carel, du service en langue russe : La mer Baltique, asphyxiée par les rejets organiques, chimiques et le plastiques, est aujourd’hui au cœur d’un projet de réoxygénation innovant. La start-up Lhyfe prépare l’installation de son premier site pilote en 2026 en Suède

- Simon Rozé, chef du service environnement de RFI, sur les programmes dette contre nature que lancent des pays comme l'Equateur et le Gabon

Igor Strauss du service environnement de RFi reviendra sur les enjeux de la Cop 16 sur la désertification.

Chronique ePOP Science / (RFI Planète Radio/IRD) de Caroline Filliette avec Jérémie Wakilongo de RDC pour le film D'arme en braise

- Audrey Iattoni nous présentera une récente action des Clubs RFI contre le déboisement sauvage d’une partie du parc protégé Kahuzi-biega en RDC / Club RFI. 

Comment nourrir le monde quand nous serons 10 milliards en 2050 ?
29 November 2024
Comment nourrir le monde quand nous serons 10 milliards en 2050 ?

Aujourd’hui, 10% de la population mondiale ne mange pas à sa faim, alors comment allons-nous nourrir en 2050 quand nous serons 10 milliards ? D’autant que nous savons désormais que l’agriculture produit des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique et qu’elle détruit le vivant si nous n’adoptons pas des techniques durables à grande échelle !

À l’occasion de ses 40 ans, le CIRAD, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement a réuni, cette semaine, à Paris de nombreux experts pour explorer des pistes de solutions. Cet organisme mobilise des chercheurs français en partenariat avec des chercheurs locaux dans plus de 100 pays pour améliorer la souveraineté alimentaire...

Avec

- Andry Rasamimanana, directeur technique du Ceffel, organisation paysanne et de formation agricole, Madagascar

- Faridath Aboudou, du laboratoire d'Analyse Régionale et d'Expertise Sociale (LARES), organisation non gouvernementale, chargée d’animation de la plateforme « Aidote Minanwanou » composée de femmes artisanes transformatrices de niébé, Bénin

- Florence (Angaba) Fonteh, professeur (The University of Bamenda, Cameroun), vice-doyenne pour la recherche et la coopération à l’Université de Bamenda au Cameroun. Elle mène des recherches et enseigne en sciences des aliments et nutrition, mais aussi dans le domaine des productions animales. Elle est membre du Conseil scientifique du Cirad

- Eric Malézieux, agronome, Cirad. Ses thèmes principaux de recherche et d’expertise portent sur l’agronomie des systèmes de culture tropicaux, avec un focus sur l’agroécologie, l’agroforesterie et l’horticulture et leurs interactions. Ses travaux récents portent sur le développement de l’agronomie...

«Nourrir la planète en 2050», à l'occasion des 40 ans du Cirad.