Atelier des médias
Atelier des médias

Atelier des médias

L'atelier des médias est une émission d'entretiens et de reportages à l’écoute des r/évolutions des médias à l'ère numérique. Elle est présentée par Steven Jambot et réalisée par Simon Decreuze. 

En podcast chaque samedi ; diffusion radio sur RFI le dimanche à 11h10 TU. 

Contact : atelier@rfi.fr

Sénégal : Lamine Niang veut « faire revivre » le quotidien national « Le Soleil »
07 December 2024
Sénégal : Lamine Niang veut « faire revivre » le quotidien national « Le Soleil »

L’atelier des médias reçoit le directeur général de la société éditrice du quotidien sénégalais Le Soleil, dont l’actionnaire majoritaire est l’État du Sénégal. Lamine Niang explique la mission qui est la sienne, ses projets de numérisation du titre et ses idées pour assainir les finances de l'entreprise.

Le secteur des médias bouge au Sénégal. L’élection fin mars 2024 de Bassirou Diomaye Faye à la Présidence de la république, puis la large victoire de son parti, le Pastef, aux législatives mi-novembre, ont rebattu certaines cartes. 

Nommé en mai 2024 à la tête de la Société sénégalaise de presse et de publication (SSPP) par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, Lamine Niang nourrit de grands projets pour le titre phare de son groupe : le quotidien Le Soleil

Ces derniers mois, il a multiplié les visites dans les médias à travers le monde pour trouver des recettes qui marchent. Après être allé à La Presse, à Montréal, à la BBC et au Times à Londres en octobre, il était de passage à Paris cette semaine. Il a visité Le Monde, Le Figaro mais aussi France 24 et RFI.

Durant ces 35 minutes d'entretien à L'atelier des médias, Lamine Niang détaille les nombreux chantiers en cours au Soleil, qu'il présente comme un média ayant un « rôle de service public » en soutien à la politique gouvernementale, qui s'inscrit dans le « jub, jubal, jubanti ».

En particulier la « digitalisation » du journal, alors qu'une nouvelle version de son site internet vient tout juste d'être mise en ligne. L'offre numérique du média a pour objectif d'augmenter ses abonnements (notamment dans la diaspora) et s'inscrit dans la volonté de refonte du modèle économique. 

Au micro de RFI, Lamine Niang, membre du parti présidentiel Pastef, défend la démarche des autorités sénégalaises d'établir une liste des médias autorisés à diffuser dans le pays. Pour lui, « c'est un processus tout à fait normal » car « aujourd'hui, on a besoin d'assainir le paysage médiatique ».

Il est également question de l'importance du papier et de l'imprimé pour Le Soleil, mais aussi de l'ADP, l'agence de ditribution de la presse, qui appartient à la SSPP, et enfin du GEPPEAO, le groupement des éditeurs de presse publique d'Afrique de l'Ouest, dont Lamine Niang est depuis peu l'un des vice-présidents.

Géorgie : paroles de journalistes indépendants attaqués par le pouvoir pro-russe (rediffusion)
23 November 2024
Géorgie : paroles de journalistes indépendants attaqués par le pouvoir pro-russe (rediffusion)

Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi d’inspiration russe qui oblige les ONG ou les médias dont plus de 20 % des financements proviennent de l’étranger à s’enregistrer comme « agents de l’étranger ». À Tbilissi, pour L’atelier des médias de RFI, Arnaud Contreras a tendu son micro à plusieurs figures des médias indépendants qui refusent de se faire étiqueter.

Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 13 juillet 2024.

Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi sur l’« influence étrangère », définitivement promulguée le 3 juin. Cette ex-république soviétique du Caucase a des frontières communes avec l’Azerbaïdjan à l’est, l’Arménie et la Turquie au sud, et surtout avec la Russie, au nord. Cette loi sur les « agents de l’étranger » est qualifiée de « loi russe » par ses opposants pour deux raisons : parce qu’elle est fortement inspirée d’une loi liberticide russe de 2012 et parce qu’elle signifie pour beaucoup de Géorgiens un retour dans l’orbite de la Russie.  

En 2023, le gouvernement géorgien avait déjà tenté de faire passer une loi sur les « agents de l’étranger » mais il l’avait retirée à la suite de manifestations qui rassemblaient beaucoup de jeunes de la Gen Z, génération Z, âgés de 13 à 20 ans. En avril et mai 2024, le gouvernement a relancé le projet. La capitale Tbilissi a accueilli des manifestations quotidiennes, parfois massives, pour demander le retrait de cette loi. En vain. La déception fut immense, alors même qu’une majorité des 3,7 millions de Géorgiens, disent vouloir que leur pays rejoigne l’Union européenne.

Concrètement, cette loi d’inspiration russe impose à toute organisation dont plus de 20 % du budget provient de l’étranger de s’enregistrer comme « poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Dans le viseur, on trouve pêle-mêle nombre d’organisations de la société civile, des ONG et des médias indépendants. Les collaborateurs de ces médias, et tout particulièrement les journalistes ont été et sont encore l’objet de pressions et d’intimidations.

Arnaud Contreras était à Tbilissi au mois de mai 2024. Pour L’atelier des médias, il est allé à la rencontre de plusieurs figures des principaux médias indépendants de Géorgie :

Nata Koridze, rédactrice en chef de Civil Georgia (civil.ge)

Zaza Abashidze, fondateur de RealPolitika (realpolitika.ge)

Giorgi Gogua, cofondateur du Project 64 (Facebook / Instagram / TikTok / YouTube)

Buta Orjonikidze, reporter pour Netgazeti.ge.

Ce que TikTok a changé dans les apprentissages des jeunes
16 November 2024
Ce que TikTok a changé dans les apprentissages des jeunes

TikTok s’est imposé dans les téléphones des adolescents et jeunes adultes en France et dans le monde. Pour L'atelier des médias, Emma Garboud-Lorenzoni a enquêté sur la place prise par cette application chinoise dans les apprentissages.

Lancée en 2017, l'application TikTok a été développée par l'entreprise chinoise ByteDance pour le marché non chinois. En Chine, elle porte le nom de Douyin et se conforme à la surveillance, à la censure et à toutes les exigences du gouvernement de Pékin. 

Depuis plusieurs années, TikTok est sous le feu des critiques dans certains pays, États-Unis et Union européenne en tête. Il lui est reproché entre autres choses d’aspirer nos données personnelles, de laisser circuler de la désinformation, ou encore d’être particulièrement addictive pour ses usagers, notamment les plus jeunes.

Et pourtant, rien qu'en France, des millions de lycéens et étudiants se servent au moins une fois par mois de TikTok pour s’informer, se divertir, mais aussi pour leurs études.

L'atelier des médias vous propose plus d'une demie heure d'une enquête pour que nous nous fassions une meilleure idée des enjeux autour de l’une des applications les plus puissantes de sa génération.

Avec :

- des lycéens et des professeures d'un établissement public de Roissy-en-Brie

- Marlène Masure, directrice des opérations de TikTok France

- Océane Herrero, journaliste à Politico, autrice de Le système TikTok : Comment la plateforme chinoise modèle nos vies (éditions du Rocher, 2023)

- Monsieur Prof, professeur d'anglais et créateur de contenus sur TikTok

- Nawal Abboub, docteure en sciences cognitives, directrice scientifique de la plateforme Rising Up

- Michel Cymes, médecin français et créateur de contenus sur TikTok

Adrien Joly, fondateur et CEO de l'agence Mojoy

Dans ce grand reportage, il est question du hashtag et du prix #ApprendresurTikTok, du fil d'actualité Pour toi de TikTok, de l'agence Webedia, du Clémi, de la plateforme éducative de l’audiovisuel public français Lumni. 

Les médias conservateurs américains et Donald Trump : toute une histoire
02 November 2024
Les médias conservateurs américains et Donald Trump : toute une histoire

Alors que la campagne présidentielle est sur le point de s’achever aux États-Unis, L'atelier des médias reçoit un spécialiste de l’écosystème des médias conservateurs américains. Sébastien Mort publie Ondes de choc, un livre qui permet de mieux comprendre l’ascension de Donald Trump et l’atout que ces médias représentent dans sa campagne de reconquête du pouvoir.

Mardi 5 novembre sera le dernier jour pour les citoyens américains qui souhaitent voter pour choisir qui sera leur président pour les quatre prochaines années. 

En pleine dernière ligne droite entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, le débat politique est extrêmement polarisé dans le pays, et l’ordre du jour est donné par les meetings politiques et les sorties médiatiques des candidats. Mais aussi par la façon dont les médias s’emparent de sujets pour les mettre à la une. 

Sébastien Mort est maître de conférences en sociétés et cultures des États-Unis à l’université de Lorraine et membre du CREM, le centre de recherche sur les médiations. Il vient de publier Ondes de choc – Histoire médiatique et politique de la radio conservatrice aux États-Unis, aux éditions de l'Université de Bruxelles.

Dans cette émission, il est question spécifiquement des médias conservateurs américains. De la façon dont les talk-shows radiophoniques – dont celui de l’animateur Rush Limbaugh – se sont installés dans le débat public et de leur rôle dans l’ascension de Donald Trump… et dans sa tentative de retour à la présidence des États-Unis d'Amérique – avec l'appui de télévisions comme FOX News, One America News Network (OANN) et Newsmax.

Vous pouvez aussi, sur le site The Conversation, lire l'article publié par Sébastien Mort.

Femmes dans les médias : l'initiative sénégalaise InfoElles récompensée à Paris
26 October 2024
Femmes dans les médias : l'initiative sénégalaise InfoElles récompensée à Paris

Le média sénégalais InfoElles a été récompensé début octobre 2024 du 3e Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l’OIF, RSF et France Médias Monde. La journaliste Alice Djiba, fondatrice et directrice exécutive d’InfoElles, présente au micro de L'atelier des médias son initiative qui œuvre pour une meilleure représentation et représentativité des femmes.

Au Sénégal, un média promeut les droits des femmes et les actions menées par les femmes. 

InfoElles agit pour une meilleure représentation et une meilleure représentativité des femmes dans l’espace médiatique sénégalais. Ça lui a valu d’être l’un des lauréats 2024 du Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et France Médias Monde, maison-mère de RFI

La fondatrice d’InfoElles, Alice Djiba, journaliste et entrepreneure, explique dans L'atelier des médias : « Il faut savoir que l'environnement entrepreneurial, au Sénégal, notamment dans les médias, n'est pas assez développé parce que, il faut le reconnaître, les médias sénégalais sont en partie créés par des hommes d'affaires. Pour être journaliste et créer un média, c'est très très difficile si l'on sait que les moyens déjà ne sont pas là et il n'y a pas l'accompagnement derrière pour que des journalistes puissent mettre en place des médias qui pourront être viables, mais également qui pourront faire des productions journalistiquement vraiment pures et dures. Que ça ne soit pas seulement le gain derrière. Mais qu'on puisse également impacter de manière positive la société. »

« Usbek & Rica » devient « FUTU&R » : conversation avec Blaise Mao, rédacteur en chef
19 October 2024
« Usbek & Rica » devient « FUTU&R » : conversation avec Blaise Mao, rédacteur en chef

La revue trimestrielle française Usbek & Rica change de formule mais aussi de nom pour s’appeler Futur. Sa ligne éditoriale reste axée sur la prospective. Et son modèle économique, qui s'appuie sur un studio qui réalise des activités pour des marques ou institutions, lui permet de poursuivre son aventure éditoriale.

En septembre 2010, Blaise Mao était venu présenter Usbek & Rica dans L'atelier des médias. Quatorze ans plus tard, le magazine dont il est le rédacteur en chef change de nom et devient FUTU&R. Propriété depuis 2022 du groupe d'édition CMI France, ce média multiplateforme poursuit sa mue et son regard de prospective.

De retour au micro de L'atelier des médias, Blaise Mao explique : « Le nom Usbek & Rica reste intriguant pour beaucoup de gens. Même si ça fait 15 ans qu'on est là, même si on a eu le temps d'installer la marque, on est toujours obligé de rappeler l'histoire d’Usbek & Rica[...] ces deux petits personnages des Lettres persanes de Montesquieu, un livre sur l'étonnement philosophique. Nous, on aimait l'idée de faire de l'étonnement philosophique une démarche journalistique et on s'est dit, en fait, c'est plus simple : Usbek & Rica, le magazine qui explore le futur devient Futur, le magazine d'Usbek & Rica»

« Et puis il y a aussi la volonté de d'outiller nos lecteurs, de construire ce futur ensemble, en leur donnant des prises, des pistes pour le faire. Nouveau nom, nouvelle formule, nouvelle baseline aussi, “prenez-le en main”, qui est évidemment un jeu de mots sur l'objet papier auquel on croit toujours [...]. Et évidemment, “prenez-le en main” parce qu’il faut que ce magazine soit utile. [...] On va vous aider à esquisser des chemins possibles, on va faire des propositions, on va montrer des futurs incarnés, montrer des futurs un peu plus vivants. Il y a toujours des idées nouvelles dans Usbek & Rica, ça fait partie de notre promesse, de notre héritage, mais il y a aussi des pistes pour inventer ensemble, construire ensemble, aider nos lecteurs à construire eux-mêmes aussi, de leur côté, un futur qui soit un peu plus désirable que notre présent. »

Plus d'information sur le site d'Usbek & Rica.